Jouets : la mort vous va si bien !

Publié le 09 août 2007 par Croquemadame
L’armée de peluches macabres est en marche. Ils rôdent et envahissent les rayons pour adulescents. Si notre jeunesse a été parfois pervertie par certaines productions nippones ou soaps d’AB, les nouveaux jouets n’ont rien à envier à Halloween. Tada ! La relève est là et Ken le Survivant n’a qu’à bien se tenir ! (1er degré s’abstenir…)

Hein ?

> Giant Microbes
Oh la bonne idée ! Des peluches en forme de virus… C’est votre oncle médecin qui va être content ! Au programme des réjouissances, plusieurs catégories : les fléaux, les virus mortels, les maladies tropicales, les bactéries alimentaires ou aquatiques…

> Think Geek
Finies vos tentatives ratées ! Le studio de design russe Art Lebedey a trouvé la solution… Et, mondialisation oblige, le DactyloAdapter s’adapte aux prises américaines et européennes. Si ça ne marche pas, consultez un psy.

> Happy Tree Friends
S’inspirant de son dessin animé trash, celui qui révolutionne Shakespeare au royaume des peluches (« tout le monde meurt à la fin »), Happy Tree Friends a édité des figurines. Au menu : intestins en mousse, cou désossé et main atrophié à découvrir…

> Misfit Toys
Attention, canulars ! Mettez quelques graphistes dans la même pièce et vous obtiendrez une série de jouets factices pour enfants. Il y a de tout, du cheval à bascule et à clou, en passant par un kit de suicide ou de voleur, Barbie Divorced et les Frisbees en acier.


Pourquoi ?

C’est ce qui pousse le même boutonneux à collectionner les films gores ou défier sa mère au grand 8 : se dépasser. Car oui, le jeune est fun ! Il veut sans cesse tester ses limites pour devenir viril et s’imposer face au groupe. Très réceptif au gavage publicitaire, l’adulescent (« kidult ») fait de la régression infantile et cultive sa marginalité.

Du touche-pipi, en passant par le refus des responsabilités, mais pas des attitudes consuméristes (« M’enfou, c’est ma mère qui paie »), tels est son quotidien. Ensuite, chacun son clan : enfant roi gâté, ado nihiliste, adulte frustré ou geek solitaire.

Bref, soit de la naïveté en guise de névrose ou soit un culte à l’individualité. Et pour choquer ou se démarquer, qui mieux que le macabre face à une armée d’adultes ayant oublié leur adolescence…

Et vous de quels côtés êtes-vous ? Celui des vieux moralisateurs ou des jeunes insouciants et puérils ?

Par Samuel Degasne