Il y a un an, jour pour jour, exactement à la même heure, je publiais sur ce modeste blog un article au vitriol sur Jésus de Nazareth, extrait de la philosophie dans le boudoir. Cette année, j’ai décidé de laisser les Chrétiens fêter la naissance du messie dans la joie et la sérénité. Ce qui m’évitera au passage un abondant courrier de protestation des Baptistes évangélistes… et donc contribuera à ma propre sérénité.
Aujourd’hui, fêtons plutôt Sol Invictus (Le Soleil Invaincu), divinité romaine associée à Élagabal. Le culte de Sol Invictus a été instauré par l’empereur Aurélien au IIIe siècle de notre ère afin de renforcer l’unité de l’Empire. Le 25 décembre, correspondant au solstice d’hiver avec un léger décalage, symbolisait la victoire du soleil après le jour le plus court de l’année. L’Église chrétienne a récupéré le symbole au milieu du IVe siècle de notre ère pour en faire la date de naissance du Christ. Précisons que l’on ignore à peu près tout de la vie de Jésus en dehors des fables relatées par les évangiles. On ignore même s’il est né, alors sa date de naissance… Pour l’Église, il était symboliquement intéressant d’associer la naissance du messie au soleil invaincu, moment de l’année où les jours recommencent à croître. Du coup, la crèche sous le sapin perd un peu sa pertinence pour ceux qui avaient l’impression de revivre un grand moment de l’histoire. Dans ce cas, vous pouvez faire comme moi et construire une crèche “orgie romaine” sous le patronage de Bacchus.