Mon Noël : récit de la soirée

Par Eric Bernardin

Je suis donc arrivé mercredi vers 20h chez mon ami Pierre. J'ai reçu de suite un chouette accueil de sa famille, alors que l'on ne se connaissait pas. J'ai beaucoup apprécié l'ambiance très "Noël" avec sapin, guirlande, etc...  Comme un retour en enfance ;o)

Le repas a commencé autour d'un verre de Pouilly-Fuissé de Joseph Drouhin, tout en grignotant des feuilletés aux escargots. Ca m'a un peu réconcilié avec ces gastéropodes, car je trouve ça en général trop gras, et trop aillé. Ici, ni l'un ni l'autre. Au contraire, ils étaient d'une grande légèreté, et le vin allait bien avec. Nous nous sommes mis à parler de la supériorité du filo par rapport aux feuilles de brick. La discussion a dérivé sur les nems. Du coup, Pierre est parti me chercher quelque chose que je ne connaissais pas :


De l'entraînement pour ouvrir les cadeaux de Noël? J'ouvre...

C'est un nem chua, une spécialité vietnamienne, dont Pierre est originaire. Du porc cru lacto-fermenté. Je goûte. C'est super bon! En vl'là une belle idée de recette! J'adopte. Nous restons en Asie, mais passons au Japon...

Il y a un joli choix de maki sushis, avec des garnitures très différentes (dont une étonnante avec de l'ananas). Ils soht accompagnés de gingembre au vinaigre et de wasabi, dont certains découvrent ce soir la délicate puissance ;o) Nous accompagnons ceux-ci avec une Andréa 2005 de Tirecul la Gravière qui s'en sort avec les honneurs. Afin de faire face à ces compagnons inhabituels, elle sort le grand jeu. Puissance et minéralité sont au rendez-vous.

Retour dans le Sud-Ouest avec un foie gras cuit au gros sel. C'est très fin, goûteux, d'un fondant assez incroyable. Cela faisait longtemps que j'envisageais d'en faire. C'est sûr : je vais me lancer ;o)

Nous partons ensuite en Alsace avec une oie aux pommes et à la choucroute. Le vin vient des antipodes, puis c'est un Côtes du Roussillon. Hypogée 2002 du domaine de la Serre. Son côté soyeux et fruité convient plutôt bien à la chair de l'oie, même si on eût apprécié plus de complexité. On le finira sur les fromages de chèvre de la Nièvre apportés par les beaux-parents de Pierre.

Comme desserts, des bavarois aux framboises, rafraîchissants et digestes. J'ai amené du Monbazillac 2003 de mon château préféré. L'accord avec la framboise n'est certainement pas idéal, mais il s'en moque : il reste lui-même, imperturbable ... et bon! Nous ne passerons pas des heures à en causer, parce que l'air de rien, il est 2h30 du matin... C'est fou comme le temps passe vite lorsqu'on est en bonne compagnie!...


Demain... Récit du lendemain ;o)