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Le melon de charente est en solde

Publié le 09 août 2007 par Frednetick

Cela aurait presque pu passer inaperçu au beau milieu de l’été médiatique de Nicolas Sarkozy et de Rachida Dati qui sont dans un bateau, mais Ségolène Royal vient de connaître un nouveau flop.

Ayant semble t-il tenté de tâter le terrain de l’association des régions de France (ARF), la présidente de la Région Poitou-Charente (d’où l’hilarant jeu de mot du titre) s’est heurté au profil ténébreux d’Alain Rousset.

L’occasion pour moi de faire un petit point sur cet homme discret mais efficace, notoirement bougon et futur candidat à la mairie de Bordeaux.

Le petit Alain, après avoir fait sc-po paris, trouve un beau poste de directeur de Cabinet d’André Labarrère puis de Philippe Madrelle, présidents PS du conseil régional d’Aquitaine avant d’aller pantoufler un peu du côté de chez ELF en même temps qu’il occupait des mandats de maire et de conseiller général (rien que ça)

Petit à petit, l’oiseau faisant son nid, il accède au mandat de conseiller régional puis de façon tragi-comique au poste de vice-président de la CUB (communauté urbaine de Bordeaux) alors que la gauche détient la majorité des voix (14 contre 13) sur le territoire. Un coup de couteau dans le dos signé semble t-il Michel Sainte Marie, Maire de Mérignac, qui passa fort mal dans la tête de ce solitaire renfrogné, d’autant qu’il profita à un homme tout aussi dégarni et tout aussi renfrogné, Alain Juppé.

Il fallait alors le voir en conseil communautaire, passer et repasser tandis qu’Alain J. trônait sur le fauteuil de président. Un fauteuil qu’il récupère au moment de l’exil canadien de son adversaire et qu’il a depuis laissé à Vincent Feltesse, maire de Blanquefort.

Car voilà, la Palais Rohan le titille le Alain, il se sent une âme de Théoden et ne semble plus hésiter à mettre en marche les troupes de l’empire du milieu pour conquérir le trône, étêtant au passage le crâne d’oeuf le plus connu de France (avec Zinédine Zidane s’entend).

Jusqu’où ira t-il? Maire de Bordeaux et président de l’ARF serait un beau tremplin pour autre chose qu’un mandat de député (actuel). Bien qu’il ne soit pas encore placé sur l’échiquier national du PS, il ne faudrait pas oublier le poids des élus locaux dans le fonctionnement du “parti des maires”. Ségolène Royal, DSK, Fabius et consorts sont prévenus.


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