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Depuis la fin du Journal du Jeune Praticien, en 1996, j’ai continué à collectionner les idées de boomerangs, consignées régulièrement sur des petits carnets. Ayant ressorti l’autre jour l’un de ces carnets pour y rajouter une note, je l’oubliai ensuite malencontreusement sur le drap recouvrant le canapé… Ma femme qui a la manie de secouer draps et serviettes m’explique le lendemain que ce carnet a dû disparaître par la fenêtre… avec tous les nouveaux boomerangs qu’il contenait ! Triste, certes. Mais l’avantage, avec les paradoxes, c’est que l’absence s’identifie à la présence ! Ayant perdu maints sujets de boomerangs susceptibles de grossir cette rubrique, il se présente du moins ce boomerang inattendu, l’effet pervers de la fameuse note pour laquelle j’avais ressorti le carnet : non seulement elle n’aura pas contribué à enrichir cette collection d’effets pervers (puisqu’elle est perdue aussi avec les autres notes), mais son ajout intempestif a déclenché la perte irrémédiable de tous les autres boomerangs… ce qui constitue en soi un nouvel exemple d’effet pervers ! Méritant bien d’alimenter Les Nouveaux Boomerangs !