On savait que le ministre de la défense israélien Ehud Barak était à la traîne dans les sondages en vue des élections de février prochain. Mais de là à lancer une nouvelle guerre totale contre le Hamas, de là à fabriquer des morts par centaines, il y a une attitude que d’aucuns auraient pu dénoncer sans autre forme de procès. De fait il caracole maintenant en tête pour les élections, ce qui en dit long sur l’attitude colonialiste de l’homme de la rue.
Mais on préfère sans doute à la dénonciation les périphrases, les jugements politiquement corrects qui à l’image de ceux de Condi Rice, pensent que ce sont “les guerriers du Hamas qui ont commencé”.
Qui donc et quand donc osera-t-on clairement rappeler qu’en 1948, les habitants de la Palestine n’étaient pas antisémites ni forcément musulmans, mais coptes ou chrétiens d’Occident.
Et ils voulaient simplement qu’on ne leur vole pas leurs terres, leurs maisons voire leur vie sous des motifs plus ou moins arrangés de main de ponces pilates modernes par un conglomérat anglo-français de politiciens pas bien fiers de ce qu’avait fait l’Allemagne vaincue, et qui trouvaient dans la terre promise offerte aux sionistes une occasion de se faire de la propagande pour pas trop cher.
Pas trop cher à l’époque, mais bien trop cher depuis 50 ans si on compte des morts des deux côtés et le coût social voire humain de ce carnage.
Tant que le Conseil de sécurité de l’ONU ne votera pas une résolution exigeant la fin des hostilités et ne mettra psa en place une force permanente d’interposition, les intifadatas se succèderont, les roquettes continueront de pleuvoir et les morts d’être enterrés dans les pleurs générales.
Ce n’est même plus une question politique, c’est une simple question de bon sens et d’humanité et qui relève simplement de la non-assistance à peuple en danger concret de disparition.
Il y a même des journaux israéliens qui ne comprennent pas l’attitude du gouvernement et font des prévisions plutôt pessimistes :”Même si le Hamas est renversé, son remplaçant pourrait être plus radical. Et comme le disait un proche du Hamas dimanche soir: “Vous pourriez récupèrerer le Jihad islamique ou al-Qaeda. Et alors les Israéliens regretteront le temps du Hamas…” affirme le Jerusalem Post.