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L’achat de ma jument, ou comment “j’ai pété les plombs”

Publié le 29 décembre 2008 par Pierreristic

J’ai acheté ma merveille début octobre. C’est une Lusitanienne de 2 ans et demi qui est née dans un petit élevage familial en Auvergne, mais a été conçue… au Portugal ! Une vraie de là-bas donc.
Ses origines sont en partie CN (Coudelaria Nacional) et Andrade. C’est donc une pouliche, grise en plus : tout ce dont je ne voulais pas ! Alors comment en est-on arrivé là ? Une chose est sûre : pour rien au monde je ne reviendrais en arrière !

Bref historique. J’ai eu mon premier cheval a 15 ans, retraité du club ou je montais. L’histoire a été très belle et fait partie de mes meilleurs souvenirs équestres, mais s’est arrêtée brutalement et tragiquement en raison de la bêtise des gens. Lepsiko a du être euthanasié à 19 ans, moi j’en avais 16. On imagine bien le chagrin de l’adolescente que j’étais. Je ne suis pas remontée durant un an, trop écœurée par tout ça.

A 17 ans, mon BAC en poche, je suis arrivée à Paris pour y poursuivre mes études, j’y reprends également l’équitation. En club. La déconfiture totale. Cette année passée dans un club parisien du bois de Vincenne s’achèvera elle aussi très mal, un accident grave qui aurait pu avoir des conséquences dramatiques pour  une très bonne amie. (Mais heureusement un excellent chirurgien a été bien inspiré, et aujourd’hui, plus séquelles : avec deux vertêbres fracturées, on imagine pourtant le pire.) Là encore, la négligence des gérants du club est – à mon sens – responsable.
Je ne me démonte pas cette fois-ci et change de club. Là par contre, on peut dire que j’ai eu une chance folle. Je découvre la reprise d’amazone dont je parlais dans un autre article et l’instructrice qui enseigne. Jusqu’à sa dissolution (de la reprise hein) je reste fidèle à son enseignement (et même après, mais tout cela est une autre histoire). Puis la reprise est supprimée, je décide d’arrêter désurprise5 Lachat de ma jument, ou comment jai pété les plombs photo chevaldéfinitivement de monter en club.
Je prends une demi-pension sur un jeune PRE. Elegido est très sympathique, parfois un peu lunatique (on sent le passif du cheval importé d’Espagne par un marchand…) et me permet d’apprendre  les bases du travail « du jeune cheval » pendant 4 mois. Pour diverses raisons je suis obligée d’abandonner la DP. Me voilà à nouveau sans cheval, et avec le dégoût du club. Zut.

Alors c’est plus fort que moi, je me mets à écluser les annonces, d’abord par amusement, puis par intérêt. Je travaille à mi-temps, je suis étudiante, je n’ai pas de permis de conduire, autant dire que l’achat du cheval n’est PAS l’option « raisonnable » du moment.
Oui mais en fait, j’suis pas raisonnable. Et ne pas monter à cheval, avoir un contact, créer quelque chose avec, me rend terriblement malheureuse.

Je cherche un maître d’école, un cheval bien mis qui puisse me servir de professeur. Je vais en voir plusieurs, les essaye, le courant ne passe pas vraiment. Et puis, je ne sais pas pourquoi mais je repense à mon instructrice qui a son petit élevage. A sa première pouliche lusitanienne née en 2006. Non, non et non. No way. Argh.

Elle est belle. (la pouliche). Entre temps par un heureux hasard je décroche un CDI à temps plein. Mais non c’est toujours pas raisonnable.
Et puis, je décide d’aller la voir dans son Auvergne natale, comme ça, sans être sûre de l’acheter. C’est le coup de foudre. Une jument non seulement jolie, avec un beau modèle, de bons aplombs, mais surtout gentille et qui a oublié d’être bête. Le lendemain je suis bluffée par son comportement durant la visite vétérinaire (qui est excellente, mais bon je ne doutais pas du contraire en fait…). La clinique où nous allons est en centre ville : la pouliche doit débarquer dans la rue. Un peu effrayée, elle dérape sur le pont et tombe (aie, elle s’ouvre les gencive). Ca commençait mal et pourtant : après cette mésaventure elle retrouve un calme olympien : le vétérinaire la tord dans tous les sens (planche, éparvin, fléxions…) sans qu’elle ne bronche, elle trotte dans la rue au milieu des voitures (sol dur oblige) sans moufter, et les radios sont bonnes du premier coup. Pour la réembarquer ? 5 minutes suffiront après une première hésitation. Pas mal pour une jument qui est tombée en débarquant !

2 ans et demi pas sortie de son pré depuis X mois et si sage ? Mince, si je ne signe pas, je suis la plus stupide des abruties.

Et voilà, c’est comme ça que notre petite histoire est née. Pour le moment je ne la vois qu’une fois par mois, 450 km nous séparent. Mais je sais qu’elle est entre de bonnes mains. Elle arrivera à Paris à la fin de l’été prochain, après son débourrage et un printemps/été passés au vert. J’ai hâte.  (et au passage, je passe mon permis de conduire pour être autonome quand elle sera là haha.) Voilà, j’ai signé pour une jument avec qui je devrais pouvoir faire de belles choses. Ce sera long et semé d’embuches c’est certain, mais je compte bien sur nous pour y arriver. Et surtout je sais que sa naisseuse ne me laissera pas la « rater » d’un point de vue équestre, et ça, c’est rassurant. Acheter un jeune cheval, j’ai finalement franchi le pas, mais uniquement parce que j’avais la certitude d’avoir un bon encadrement !

Son petit nom ? Surpresa de La Croze, dite Surprise ou Surp pour les intimes. Une très belle *surprise* pour mon année 2008.

[img]http://s130.photobucket.com/albums/p278/Plopinette/?action=view¤t=surprise6.jpg[/img]


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