qui ne connaitront pas la paix en cette fin d'année !
Ton corps
prend la couleur du ciel.
Les montagnes roses
traînent les derniers rayons de soleil.
Le vent sèche le chant des grillons.
La nuit se fait dangereuse.
Là-bas, tu entends
le bruit de l’artillerie.
Comme une vague ton âme tonne
et s’enroule sur ta poitrine,
tu étouffes !
Tes pieds nus s’envolent
de la terre humide.
Tes chemins sans toit
portent la solitude.
La guerre est venue
comme un bouquet de fleurs
sur la table,
quelques-uns la trouvent belle !
Sur les carreaux tu poses
ta joue chaude comme l’amour.
Des larmes de buée froide
glissent dans tes yeux.
La pluie qui coule des murs
t ‘assoiffe de liberté.
Ton ventre affamé
tiraille ton squelette déjà frêle.
Tu respires le soufre
et tu ne sais plus quel est ton nom.
Le sang
a coulé près de toi,
les obus ont emportés la vie !Isabelle Couquiaud