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La guerre dont on ne veut pas

Publié le 02 janvier 2009 par Nicolas J
La guerre dont on ne veut pasJe suis tellement quadragénaire que j’ai 42 ans. Depuis que je suis en âge de comprendre un peu ce que le monsieur dit dans le poste, c’est la guerre en Israël ou en Palestine.
Ce matin, je prenais le café à la Comète. Nous étions quatre clients : trois employés municipaux que je connais bien et qui allaient se gâcher la matinée à laver nos trottoirs et moi. Les trois lisaient le Parisien. Le grand Akim me dit : « Tu te rends compte, Nicolas, toi qui fait de la politique » (heu…) « on est à deux doigts d’une guerre mondiale. »
En buvant ce café, je réfléchissais à l’articulation des trois billets que je voulais faire ce matin (Bonne année les leftblogs, les littéraires et les geeks) et je n’avais pas envie de parler (les séquelles du réveillon et le renvoi de saumon vu que je n’avais mangé que ça, la veille, et pas qu’un peu : j’avais préparé beaucoup trop de toast pour mercredi soir). Alors, aborder les problèmes du Proche Orient avec des gugusses d’origine Magrébine n’était pas mon souhait le plus cher mais ce type étant vraiment sympathique et gentil, je ne pouvais pas l’envoyer chier.
J’ai donc bougonné un truc du type : « Ouais, y font chier. » Je suppose qu’Akim est Kabyle. Il me dit « Tu sais ? Ils ne se rendent pas compte que les Arabes sont vraiment ulcérés, la guerre est très proche et elle ne peut qu’être Mondiale ». Il retourne à la lecture du Parisien et je me replonge dans mes rêveries.
Ce n’est qu’après, en lisant le billet de Céleste, que je me suis rappelé cette brève discussion et différents échanges que j’ai vus sur le net. Chacun y va de sa propre analyse : « C’est de la faute aux Arabes » « Non, c’est celles des Israéliens ». Les arguments fusent : « Ils occupent les territoires » « oui mais ils ont été chassés de partout ».
Je ne sais pas que penser. Je m’en fous de savoir à qui est la faute. Pendant qu’on débat sur nos conneries, sur les possibilités d’intervention, … des types qui n’ont rien demandé à personne meurent.
Je ne pense pas. Tout le monde donne son avis sans y connaître grand-chose… et en oubliant que ceux d’en face ont bien raison dans leurs propres arguments.
Si j’avais un avis, je le donnerais avec plaisir. Je n’ai pas d’avis, juste un souhait : que ça cesse.
(photo)

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