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« S’il y a des responsables, il faudra qu’il y ait des sanctions »

Publié le 02 janvier 2009 par Lozsoc

« S’il y a des responsables, il faudra qu’il y ait des sanctions »Nicolas Sarkozy n’a pas attendu la fin de l’année pour jouer à nouveau son sketch favori :  « S’il y a des responsables, il faudra qu’il y ait des sanctions »

La trame est connue, mais elle fait toujours son petit effet. Il s’agit de pointer du doigt n’importe quel problème – de préférence tout problème qui agite l’actualité du moment – et d’affirmer péremptoirement que celui-ci résulte d’un dysfonctionnement provoqué par des responsables à retrouver et à sanctionner. Souvenez-vous, c’est exactement ce modus operandi qu’il a appliqué pour se dédouaner à bon compte de la crise économique mondiale.

Les Français, pris à témoins, sont ainsi tenus en haleine par l’illusion que la cause de leurs maux est identifiable et personnalisable.

Le 31 décembre, devant 800 invités réunis dans la salle des fêtes de l’Elysée (sapeurs-pompiers, urgentistes, policiers, gendarmes, bénévoles des associations d’entraide, agents de la RATP, de la SNCF…), Sarkozy s’est donc livré une fois de plus à cet exercice.

Après avoir rendu hommage aux personnels ayant assuré des permanences la nuit de la Saint-Sylvestre – histoire sans doute de rappeler qu’il y en a qui travaillent pendant que d’autres sont en vacances – , Sarkozy a évoqué les récents drames survenus dans des hôpitaux publics. Comme on pouvait s’en douter, le président de la République de l’UMP a annoncé que des enquêtes seraient diligentées afin de déterminer les dysfonctionnements et les responsabilités en cause. Et, s’il y a des responsables, des sanctions seront bien évidemment prises. Quant au manque de moyens, de matériels, de personnels dans les hôpitaux publics, Sarkozy n’en a cure. Ce n’est pas son problème. Ce qui lui importe, c’est d’exploiter le fait divers.

Nicolas Sarkozy de Nagy Bocsa a pu également se réjouir d’une nuit de réveillon relativement calme, mais il a cependant été obligé de reconnaître une augmentation du nombre de voitures brûlées. S’agit-il d’un échec de sa politique en matière de lutte contre l’insécurité ? Nenni ! C’est uniquement parce qu’on n’a pas encore mis le grappin sur les responsables. Ces derniers seront recherchés, appréhendés et sévèrement punis comme il se doit. Sans crainte du ridicule, le gesticulateur présidentiel a même ajouté que tant que les délinquants n’auront pas intégralement remboursé les victimes, ils ne pourront pas passer leurs permis de conduire. Sarkozy est donc un type assez spécial : il ne sait pas qui sont les responsables, mais il présume déjà qu’ils n’ont pas le permis.

Par conséquent, le Leader Minimo montre, une fois de plus, qu’il n’a décidément pas changé. Sa stratégie est toujours la même : détourner l’attention des citoyens en désignant des responsables afin de masquer son incompétence et son bilan calamiteux.

Il faut cependant être juste. Tout n’est cependant pas mauvais en ce début d’année. En effet, l’ancienne ministre de la Santé et ex-présidente du Parlement européen, Simone Veil, qui n’avait jamais été faite chevalier de la Légion d’Honneur, a été élevée directement à la dignité de grand officier, sans passer par les autres grades. L’injustice est aujourd’hui réparée grâce à Nicolas Sarkozy. On espère donc vivement que les conséquences seront tirées de cet oubli et que l’on trouvera les responsables, au sein de l’ordre de la Légion d’Honneur, pour qu’ils soient punis.


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