La planèze cantalienne

Entre Margeride et Plomb du Cantal

Terre d’élevage, la planèze cantalienne, à l’ouest de Saint-Flour, est un vaste plateau né des coulées de laves du géant cantalien. L’hiver, les Ecirs balayent le plateau mais au printemps la nature retrouve de vives couleurs.

La planèze cantalienne sous ses couleurs printanières

( environs de Lescure - Cantal )

La Planèze cantalienne est l'une des régions les plus caractéristiques de Haute-Auvergne.

Il semble, au premier abord, qu'un déluge de lave, issu du Plomb du Cantal, ait recouvert ce pays. Mais, plus probablement, il y aurait eu de très nombreuses coulées volcaniques, reconnaissables çà et là par des bombes et des matières scoriacées. Ce sont les grands glaciers du quaternaire qui ont nivelé ce plateau, en épargnant toutefois quelques pointes comme Tanavelle. Dans les fonds, se cachent des tourbières et des marécages, dont les eaux s'écoulent vers l'Ander par ruisseaux somnolents.

Les deux côtés se trouvent façonnés par la vallée de l'Alagnon au nord et celles de Brezons au sud. L'altitude moyenne se situe au-dessus de mille mètres et entraîne un climat très rigoureux, de type continental.

Elle se présente sous l'aspect d'un immense plateau basaltique de forme triangulaire dont la pointe s'appuie au Plomb du Cantal ( qui culmine à 1858 mètres ) et dont la pente descend de façon progressive à la rencontre des premiers contreforts des massifs de la Margeride à l'Est et de l'Aubrac, au sud-Est.

L'hiver ( lorqu'il est rigoureux ), règne sur cette terre pendant prés de huit mois de l'année. La neige s'y appesantit alors lentement, silencieusement, interminablement. Soudain, la tempête se lève et les Ecirs tumultueux, hurlent, sifflent, tourbillonnent et se ruent à travers ces immensités.

Durant l'été, plutôt court, l'air demeure vif et sous le soleil, les pentes sont verdoyantes. Mais la rareté de bois et de forêts n'est pas sans engendrer pour le regard quelque monotonie. Le pays n'en est pas pour autant stérile.

Connu des Anciens sous le nom de Planétia ( vers 996 ), il fut toujours considéré comme le grenier de la Haute-Auvergne. Ses pois et surtout ses lentilles jouissent d'une certaine renommée. Il fournit en abondance du seigle qu'on appelle le blé et aussi du blé qu'on appelle froment.

Quant à la partie la plus élevée, elle déploie d'excellents pâturages. On ne s'étonnera pas alors que cette fertilité ait, de tous temps, attiré les hommes.

La Planèze est l'une des régions du Cantal les plus riches en monuments préhistoriques : dolmens, tumulus, habitations en pierres sèches, croix... 

La plupart des villages d'aujourd'hui ont comme origine des établissements gallo-romains et apparaissent fort vivants au moment de la fondation de Saint-Flour. On trouve dans le nom même de Valuéjols, des raisons de penser que la fondation de cette cité est antérieure aux temps préhistoriques. Le nom primtif, “ Aballoialos “, signifierait : “ la clairière des pommiers “.