Magazine

Un pur moment de génie

Publié le 05 janvier 2009 par Frednetick

Un vrai, un grand moment de compétence administrative, canal administration centrale.

J’avais déjà évoqué la bétise profonde des conseillers de notre bon président lorsque celui-ci s’est mit en tête de modifier la commande publique pour aller plus vite, toujours plus vite, encore plus vite, vite, vite, vite.

Mais voilà, ayant prit le parti de mettre en branle une floppé d’éjaculateurs administratifs précoces, Nico a encore joué le mauvais cheval. Au final un texte incohérent, baclé et illisible.

Le plus bô? Accrochez vos ceintures:

En appel d’offre, il était demandé 2 enveloppes. La première avec les pièces de candidature (comme les attestations sociales et fiscales, les références, les pouvoirs etc) et la seconde avec l’offre.

La procédure voulait que l’on ouvre la première enveloppe et que l’on choisisse ou non d’agréer la candidature. Si celle-ci ne recevait pas l’agrément, l’offre n’était pas ouverte et renvoyée (art 58 II CMP).

Le nouveau code toiletté, avec ses beaux relents de violette, met fin à la double enveloppe, et confie même le soin aux services d’ouvrir les plis, que dis-je, le pli.

Puisque désormais tout est dans une même enveloppe…Quoique.

En effet, l’article 58 est modifié mais comme le rédacteur est un fieffé nul, il a oublié d’aller modifier l’alinéa 2 du même article qui dispose toujours “les enveloppes contenant les offres des candidats éliminés leur sont rendues sans avoir été ouvertes“.

Celui qui est capable de m’expliquer comment renvoyer une enveloppe non ouverte alors que l’on a été rtenu de l’ouvrir pour déclarer le candidat non recevable gagne son poids en kinder.

Dernière petite frivolité rédactionnelle, la procédure av désormais se dérouler ainsi:

  1. ouverture de l’enveloppe
  2. analyse des candidatures
  3. agrément des candidatures
  4. analyses des offres
  5. classement des offres

Vous me direz que je chipote, et qu’à moins d’être farfelu vous ne voyez pas ce qui cloche. Et bien réintroduisons en douceur les deux acteurs:

Les services ouvrent et analysent, mais les élus de la CAO choisissent ou non d’agréer les candidatures, le plus souvent en raison du manque de références.

Hors, les élus de la CAO n’interviennent désormais plus dans la logique qu’à la fin. Si la nouvelle procédure est faite pour “gagner du temps”, a quoi bon garder deux CAO (une pour ouverture et agrément des candidatures, une pour classement des offres?)?

Mais si l’on ne fait qu’une seule CAO, qui va décider d’agréer les candidatures?

Les élus? Dans ce cas là les services vont avoir étudié une offre qu’ils n’auraient pas dû étudier…puisqu’ils présenteraient le classement final en même temps..

Les services? A quoi servent alors les élus, d’autant que le CMP leur réserve cette prérogative. Contentieux en vue.

A force de vouloir aller vite, not’ bon président en oublie bien souvent que de l’autre côté du mirorir des marchés publics, il existe des acheteurs, des gens qui pèse 10% du PIB français et dont on ne cesse de compliquer la tâche en leur collant des réglementations fantaisistes, inabouties et génératrices de contentieux. Lequel risque juridique est aussi à intégrer dans une recherche de coût global le plus performant.. ce n’est que de la bonne utilisation des deniers publics que nous parlons, ceux qui manquent tant à l’Etat actuellement…


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Frednetick 24 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte