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The Spirit, c'était mieux en 2008...

Publié le 04 janvier 2009 par Korril

Voilà 2008 se finit,
je vous ferai grâce des récapitulatifs habituels (genre Top 10 des films, Top 50 des bouses, Top 200 des films avec Gérard Depardieu, Top of the popcorn, Tip Top, Top aux Graphies, Top à l'of, Top là, Top Inambourg, etc.), pour la simple raison qu'il y a beaucoup de films qui m'ont marqué cette année et que je ne suis pas doué pour les hiérarchisations.
Reste à vous souhaiter une moisson 2009 au moins aussi talentueuse que la 2008, et surtout que vous preniez votre pied au cinéma, que vous aimiez les bluettes, les blockbusters, les slashers, ou les comédies dramatico-crise de la cinquantaine (liste non-exhaustive). Le principal c'est que vous passiez un bon moment, que vous oubliiez le monde extérieur, que vous chassiez l'ennui, que vous rigoliez avec des potes, que vous trembliez tout(e) seul(e), ou que vous chialiez en couple. Le cinéma est un divertissement, et il faut qu'il le reste, chacun à sa propre façon de l'apprécier et surtout ne vous laissez pas dicter votre conduite par le socialement acceptable : si vous aimez les films produits par Luc Besson, faites-vous un Tshirt, si vous préférez les comédies musicales, faites-en une chanson, si vous êtes fans de cinéma du Kazakhstan, criez-le à la face du monde !
Oui, moi je kiffe les dessins animés d'Astérix (sauf chez les indiens et les Vikings), j'en récite des dialogues entiers, je chante Le Pudding à l'Arsenic, et j'en suis fier !


Passons aux choses sérieuses après ce coming out spectaculaire, qui risque de bouleverser la blogosphère.
Il est temps de vous parler du premier film que j'ai vu en 2009 :

The Spirit, c'était mieux en 2008...
The Spirit
Réalisé par Frank Miller (pour son premier vrai travail en solo)
Avec : Gabriel Macht ... Le Spirit
Samuel L. Jackson ... Octopus
Scarlett Johansson ... Silk N. Floss
Eva Mendes ... Sand Saref

Qu'il était beau sur le papier ce film !
Un maître du comics, un dessinateur de génie, qui se lance à la réalisation après avoir été aux côtés de Robert Rodriguez sur la réalisation de Sin City : Frank Miller. Qui se lance dans l'adaptation d'un comics (que je n'ai pas lu, on ne parlera donc pas de l'adaptation) qui n'est pas de lui mais d'un autre maître du comics : l'auteur Will Eisner (qui est aussi le nom d'un prix très prestigieux récompensant la meilleur bande dessinée américaine de l'année).

The Spirit, c'était mieux en 2008...
Avec en plus un casting trois étoiles, cool et glamour. Et un premier grand rôle pour Gabriel Macht, qui pourrait bien lancer sa carrière pour de bon.
Sans s'encombrer d'une réelle introduction, le film nous lance aux cotés du Spirit, héros masqué de Central City, flic intègre mort, mais vivant, immortel (ou quasi, les balles lui font autant d'effet que des piqûres d'insectes) et sacré dragueur. Il balade sa silhouette droite comme la justice, son visage de minet et sa morale trop propre dans un costard noir que viennent égayer une cravate rouge qui vole au vent et une paire de converses® tellement blanches qu'elles en sont phosphorescentes.
Et comme tout bon superhéros, il a sa Némésis, son supervilain machiavélique : Octopus. Il est interprété par un Samuel l. Jackson en grande forme, tout en regard de psychopathe, tirades enflammées et accès de colère dévastateurs. Il est accompagné de sa femme de main délicieusement coincée : Scarlett Johansson, avec qui il partage un certain sens du ridicule, en se baladant dans des tenues grotesques d'un bout à l'autre du film.
The Spirit, c'était mieux en 2008...
On doit au deux compères les meilleures scènes du film. L'absurdité du scénario, la grandiloquence des décors et des costumes (de nazis parfois), ajouté à l'expansivité toujours tenté de second degré de Jackson, au machiavélisme coincé de Johanson, et à la présence d'un petit chaton estampillé "crop meugnon" ou d'hommes de mains clonés stupides, emmènent le film dans des morceaux de bravoure cinématographique d'un ridicule sans borne. Ces moments de grâce comique sont les rares points fort de ce film (même si l'on peut se demander s'ils étaient vraiment voulus).
The Spirit, c'était mieux en 2008...
Car en dehors de cela, le film ne présente que peu d'intérêt; Le scénario est minimal, les dialogues tellement clichés qu'ils plombent n'importe quelle scène et semblent être une sinécure pour les acteurs qui les débitent parfois à la hache (sauf Samuel L. Jackson, qui semble de toute façon avoir pris un certain plaisir à en faire des tonnes). Les personnages sont des coquilles vides, ce qui donne l'impression que les acteurs étaient en mode automatique, le regard vide concentrés sur leur cachet, probablement. En même temps, comment en vouloir à Eva Mendes dont le personnage se résume à une plastique avenante, ou à Scarlett Johanson, qui se débat tant bien que mal pour rendre son rôle de salope guindée un peu consistant.
The Spirit, c'était mieux en 2008...
Les interprétations sont toutes en deçà de ce que l'on pouvait attendre des acteurs (sauf, encore une fois, celle de Samuel L.). Quand au rôle principal, il est bien fade et bien niais, sans que l'on puisse vraiment dire si c'est la faute du scénario ou du jeu de Gabriel Macht, heureusement que son chapeau et sa cravate ont du style pour lui...
Reste l'aspect visuel;
Et là, on sent bien que Miller, c'est sa partie. Les acteurs ont joué principalement devant des écrans verts, du coup les décors sont très beaux. The Spirit est un film numérique, on retrouve ce qui faisait l'originalité de Sin City, des ambiances sombres, des touches de couleur vives, des scènes en noir et blanc : le film nous en met plein les yeux !
Malheureusement, tout cette débauche d'effets visuels est au service d'une histoire dont on se désintéresse très vite avec des acteurs qui donnent l'impression de cachetonner.

les fans sont cruels...

The Spirit, c'était mieux en 2008...

The Spirit est un film d'action bas de plafond avec un scénario minimal et une interprétation médiocre. Sa beauté plastique et les quelques moments incongrus et involontairement drôles ne suffisent pas à en faire un film intéressant.
Attendez plutôt la sortie de !


Des mages, ce sont des maaaaages !


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