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Climat : la théorie des oscillations fortes prend corps… et nous ?

Publié le 05 janvier 2009 par Chezfab

nuage_img_3190.jpgJe ne sais pas si vous vous souvenez de cela, mais il y a quelque temps, une théorie pour le réchauffement climatique était émise . Elle prenait en fait un point de départ intéressant : ce qui se réchauffe c’est la température moyenne, pas toutes les températures. Partant de cette idée là, et constatant l’arrêt ou le ralentissement du Gulf Stream (qui permet à l’Europe d’avoir un climat plus tempéré que le Canada, pourtant aux mêmes latitudes), un groupe de scientifiques avaient annoncés que sur les zones tempérées européennes, le climat allait faire du yoyo entre les extrêmes.

Que signifie cela ? Que globalement, la température moyenne va augmenter, mais que les écarts entre températures basses et hautes vont aussi augmenter. L’idée est que par exemple nous pourrions atteindre des -15 l’hiver et des +45 l’été.

Pourquoi je vous parle de cela ? Parce qu’aujourd’hui, de plus en plus, comme nous traversons un hiver froid, nous entendons dire « Et dire qu’on nous parle de réchauffement climatique ». Pourtant, il est plus que probable que cet hiver froid que nous connaissons aujourd’hui ne soit qu’une partie intégrante du balancier climatique que nous allons subir et l’un des premiers coups. Il est donc envisageable que l’été qui s’annonce soit très chaud.

Et cela n’ira pas en s’arrangeant : la fonte des glaces du pôle nord est plus importante que prévue (Article Contreinfo 1). Hors, plus la glace fond, et plus elle entraîne de l’eau douce dans l’océan, plus cela change la salinité du courant et… plus le Gulf Stream  ralentit ! C’est un cercle vicieux qu’il n’est pas possible d’enrayer, sauf en diminuant de façon drastique les gaz à effet de serre dans l’atmosphère.

Mais là le bas blesse. Car même si nos gouvernants nous amusent sur le plan climat (voir ma note précédente), le pire est en train d’arriver : nous dépassons les plus mauvaises prévisions. Nous devrions donc accélérer au-delà du prévisible le réchauffement global (Article Contreinfo 2). Nous parlons tout simplement de catastrophes en trombes : ouragans par dizaines, typhons, tempêtes, tornades, inondations, sécheresses, montée des eaux. Le nombre de réfugiés climatiques pourrait dépasser le milliard durant les 20 ans qui viennent. 1/6 de l’humanité (à l’heure actuelle). C’est aujourd’hui le cas du Bengladesh (Article Contreinfo 3).

L’heure n’est plus à la palabre et aux faux semblants. Nous somme face à notre destin. Celui de l’humanité. Nous avons le choix : anticiper ou subir. Seulement, nous, citoyens, ne prenons pas la mesure de ce qu'il nous arrive. En nous dépolitisant, en offrant le pouvoir à quelques professionnels de la politique, aux lobbies et au marché, nous avons tout simplement signé notre propre arrêt de mal vie. Car nous en sommes là. Croire que demain une solution technologique nous sauvera tous est une illusion.

La seule véritable force que nous pouvons mettre en marche est celle de la solidarité, de la décroissance soutenable et du bon sens. Nous ne pouvons plus attendre tout du politique, nous devons être politiques. Reprendre l’initiative, nous informer, changer nos comportements mais aussi peser sur nos états pour de vrais changements.

Parce que soyons clair : il n’est aujourd’hui plus possible d’empêcher le réchauffement climatique. Au mieux nous pouvons l’atténuer, le ralentir, mais il aura lieu. Cela suppose de revoir complètement notre façon de voir le monde. En ce moment, dans nos riches nations, l’égoïsme prime, tout est fait et orienté pour l’individu au détriment du collectif. Les états (ou groupe d’états comme l’Europe) se referment sur eux même, créant une sorte de « forteresse » autour de leurs frontières. Les budgets militaires sont en hausses constantes et ce depuis plusieurs années. Ce n’est pas compliquer : rester ainsi, c’est s’exposer à la guerre demain.

Au contraire il faut inverser la vapeur. Repenser le monde pour passer de l’individu au collectif. Nous ne pouvons envisager la survie de l’humanité dans le carcan du tout pognon. C’est bien vers une civilisation du partage que nous devons tendre. La gratuité doit être au cœur de nos préoccupations, le partages des technologies innovantes avec les pays du sud aussi, mais surtout le partage et la juste répartition des ressources. Y compris de l’espace vivable ! Car le réchauffement climatique va diminuer les terres vivables, et augmenter la misère des zones déjà fortement touchées.

Il nous faut réinventer un futur. Car le monde dans lequel nous vivons et la civilisation que nous avons choisi ne tend que vers le terrible « no futur ».

L’avenir est entre nos mains et se construit maintenant. Les modalités du changement climatique ne sont pas négociables, seule l’ampleur de celui-ci l’est… Mais plus pour longtemps….


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