Comme les rois mages en Galilée

Aujourd'hui, 12 jours après Noël, nous fêtons l'Epiphanie. Ce soir, nous mangerons une galette, enverrons le plus jeune sous la table et avalerons une fève. Mais cette année, pas de petit Jésus, pas de roi mage, pas de figurine religieuse. Non, rien de tout ça. Nous nous étranglerons juste le gosier avec la baraque à frites de Bienvenue Chez les Ch'tis. Les fèves sont devenues un drôle de business mais nous avons quand-même évité une petite Zohra Dati en terre cuite, c'est déjà ça. Car si nous ne sommes pas encore sûrs du nom de son père, nous savons que l'Esprit-Saint n'a rien à voir avec ça!

L'Epiphanie est une jolie fête qui à partir d'une simple phrase dans l'Evangile de Matthieu a connu une légende dorée. Son histoire est celle de ces mages venus d'Orient qui, guidés par une étoile et prévenus par un ange, viennent adorer l'Enfant Jésus quelques jours après sa naissance.

"Entrant alors dans le logis, ils virent l'enfant avec Marie sa mère, et, se prosternant, ils lui rendirent hommage ; puis, ouvrant leurs cassettes, ils lui offrirent en présents de l'or, de l'encens et de la myrrhe." (Matthieu, II:11)

La théologie nous dit que l'or est le symbole de la royauté du Christ, l'encens celui de sa divinité et la myrre celui de son humanité.

Il y a de l'aventure dans ce périple; il y a de l'exotisme dans ces mages; il y a de la foi et de l'humilité dans cette adoration.

Oui, l'Epiphanie est une belle fête. Une fête qui devrait nous interpeller. Quel roi suivons-nous? Quel dieu adorons-nous? Quel homme devenons-nous?

Alors que les rois de la Terre-Sainte se font la guerre, alors que le veau d'or que nous avons adoré nous a entraînés dans une crise économique sans précédent, alors que même TF1 oublie qu'à Noël est né celui que la majorité des français reconnaissent comme le fils de Dieu (TNS Sofres), regardons vers le ciel pour y trouver l'étoile qui nous guidera.

Que 2009 soit pour nous tous une année de bonheur et de paix. Qu'elle comble nos espérances et nous procure de la joie.

"Comme les rois mages en Galilée suivaient des yeux..."