On meurt beaucoup à l'hôpital !
Statistiquement, c'est même le lieu où l'on meurt le plus.
Beaucoup plus que dans les cliniques d'ailleurs.
Alors est-ce que c'est parce que les cliniques -privées- sont plus performantes que les hôpitaux -publics- ?
Lorsque l'on écoute la presse ou que l'on regarde la radio ce sont les mêmes échos que ceux que l'on entend à la télévision.
On meurt beaucoup à l'hôpital et c'est toujours à cause d'une négligence, d'une erreur, d'une mauvaise formation...
Régulièrement d'ailleurs, la presse fait un papier avec un classement des hôpitaux français.
Je n'en vois pas souvent avec un classement des cliniques... on se demande pourquoi...
Ah oui ! suis-je bête !
C'est parce que dans les cliniques, nous sommes très bien soigné par des gens compétents et bien formés, et qui surtout, ne sont pas des fonctionnaires -pourris ? privilégiés ? fainéants ? les trois à la fois ?
Donc, supprimons les hôpitaux qui sont la cause de tous nos malheurs et laissons faire les "vraies professionnelles" : les cliniques.
Ces cliniques où l'on est si bien reçu, par des gens qui ont du temps à passer avec les malades -au delà de deux phrases articulées par l'infirmière : dépassement d'honoraires-
Ces cliniques où un personnel nombreux et chaleureux prends soin de notre hygiène -trois minutes par chambre pour nettoyer pour la femme de ménage, au delà, dépassement d'honoraires-
Ces cliniques où, en toute osmose avec le serment d'hypocrite, non, merde, d'Hippocrate, les pédiatres viennent cinq jours de suite voir un nouveau-né en pleine forme, au lieu des deux visites préconisées -avec dépassement d'honoraires chaque jour, bien sur.
Ces cliniques ou chaque opération supplémentaire ou non prévue résonne comme un tiroir caisse -avec dépassement d'honoraires
Ces cliniques, pour lesquels Lionel Jospin (le caractériel qui a faillit avoir le code pour la bombe) a donné des millions d'Euros pour revaloriser le salaire des infirmières... argent qui a surtout servi aux mandarins pour abonder leurs suppléments d'honoraires.
Donc, disais-je, supprimons les hôpitaux !
La seule question qui reste : que vont inventer les cliniques où l'on ne meurt pas, pour continuer leurs performances ?
Que vont devenir toutes ces ambulances toujours prètes à emmener un cas désespéré à l'hôpital afin qu'il puisse y mourir et augmenter les statistiques... -ambulances avec "déplacement" d'honoraires ?
Et pour beaucoup, ces "statistiques" sont des gens qui auraient pu être sauvés si les grands pontes des cliniques avaient accepté qu'ils partent un peu plus tôt à l'hôpital.