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Pour ou contre de meilleurs salaires en philanthropie?

Publié le 07 janvier 2009 par Philanthropie

Voilà un sujet assez délicat. Je l’ai mentionné rapidement ici, je suis en marketing depuis une quinzaine d’années. Je gagne très bien ma vie et il m’est arrivé à quelques occasions de discuter emploi avec des OSBL pour conclure à chaque fois que la baisse salariale que je devrais accepter était trop grande pour que je puisse me le permettre financièrement. Tout est relatif et on pourrait argumenter que c’est une question de valeurs personnelles. Mais là n’est pas la question car le milieu philanthropique ne devrait pas nécessairement se fier à ce que la main d’oeuvre qualifiée y travaille par conviction en acceptant des conditions salariales plus basses.

D’ailleurs, dans mes rencontres avec des OSBL pour des processus de recrutement, il y a eu une occasion où le salaire était franchement alléchant et je me demandais pourquoi cette OSBL pouvait offrir une telle rémunération et pas une autre? En fait, la question que je me posais était la suivante concernant les autres offres à salaire inférieur :

  • est-ce que l’écart salarial qui me séparait d’un emploi en philanthropie aurait pu être compensé par une efficacité accrue de ma part en comparaison d’un autre candidat?
  • Disons pour le bénéfice de l’exercice, qu’il manquait 15 000$ à l’offre salariale, est-ce que mes compétences auraient fait en sorte que les campagnes de financement auraient été plus efficaces?
  • Est-ce que mes qualités personnelles de mobilisateur auraient permis de recruter des bénévole plus efficaces?
  • Est-ce que mon sens de l’organisation aurait permis d’épargner des coûts opérationnels?
  • Est-ce que mes contacts personnels auraient permis de débloquer de nouvelles de sources de financement corporatif?

J’avais tendance à croire que j’aurais pu justifier mon salaire et représenter un “bonne affaire” pour une OSBL. Mais en même temps, je sens bien que cela va à l’encontre des de la perception générale du monde de l’emploi philanthropique dans lequel on dirait qu’il est mal vu de commander un salaire élevé. Les occasions d’embauche dont je parle remontent à quelques années et la réalité a peut-être changé. Mais si je me fie à cet article, on dirait que cette situation persiste. L’auteur de cet article est un blogueur philanthropique que je lis avec beaucoup d’intérêt et de respect. Son point de vue est que “We need to expect non-profits to hire the best people, and support our donations being spent on competitive salaries.”

C’est selon lui la seule façon de rendre les OSBL encore plus efficaces et créatives. Comme lui, je ne veux rien enlever aux gens qui travaillent déjà dans une OSBL, ils méritent notre plus grand respect et notre reconnaissance. Mais il serait également souhaitable que travailler en philanthropie ne soit pas associé à une perte importante de salaire en échange d’une plus grande satisfaction pour le travail accompli.  Je suis convaincu que de très nombreuses personnes qualifiées seraient intéressées à faire le saut vers la philanthropie s’il en était ainsi…

  

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