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Le paradoxe Bush : 8 années à nier l’urgence écologique mondiale et à protéger comme personne auparavant les eaux sous souveraineté des Etats-Unis

Publié le 07 janvier 2009 par Greenpeacefrance

Greenpeace applaudit la décision du président des Etats-Unis de créer des réserves marines dans l’Océan Pacifique et appelle le président Obama à poursuivre ses efforts.

C’est ce jeudi 1er janvier 2009 que la porte parole de la Maison Blanche a annoncé la nouvelle : le président Bush a décidé de créer trois nouveaux « monuments » ressemblant assez à des réserves marines d’une superficie totale de plus de 50 millions d’hectares (195 280 miles carré), et permettant ainsi d’y préserver la biodiversité. Le président en fin d’exercice a utilisé pour cela l’« antiquities act » -qui permet au président des USA de créer sur simple décret des sites protégés et d’en faire des monuments nationaux-. Cette décision donne à Greenpeace une malheureusement trop rare occasion de féliciter l’administration Bush.

Deux de ces réserves sont situées dans une région connue sous le nom de Line Island, un archipel plutôt isolé et inhabité dans le centre de l’océan pacifique. La troisième, dans le Pacifique ouest, comprend des eaux environnant les îles Mariannes du nord et tout particulièrement la fosse des Mariannes, le plus grand canyon sous-marin au monde.

Ces deux régions abritent une très riche biodiversité. De très nombreuses espèces de prédateurs et en particulier de requins sont présentes autours des récifs Kingman et des autres îles du Pacifique central. Une très grande variété de coraux encore intacts sont également répertoriés dans ces fonds marins.

La fosse des Mariannes et les îles voisines sont un sanctuaire entre autres pour certaines espèces de grandes baleines, des mégapodes micronésiens -une espèce d’oiseau en danger-, elles abritent également une des plus grandes diversités microbiologique sur terre due à une intense activité volcanique.

La surpêche est la principale menace pour les écosystèmes et pour l’ensemble des océans et 90% des plus grands prédateurs (requins, thon ou espadons, etc.) ont déjà disparus de nos océans. Face à cette crise, il est urgent de mettre en place un vaste réseau de réserves marines.

Le président Bush sera paradoxalement le président américain qui restera dans l’histoire pour avoir créer la plus grande surface de réserves marines au monde –en 2006, il avait déjà créé ce type de « monument » au large des îles Hawaï-. Mais il est également celui qui aura le plus refusé toute idée de gouvernance internationale sur les questions environnementales. On pense notamment à son refus obstiné de ratifier le protocole de Kyoto ou à sa scandaleuse et récente décision de reprendre les forages pétroliers au large des côtes américaines. Ceci malgré un moratoire datant de plus de 20 ans. Si le président Bush cherche à s’amender avec cette décision, il ne fera pas oublier son bilan catastrophique du point de vue environnemental.

Malgré tout, avant de quitter la Maison Blanche, l’administration Bush a montré le cap avec cette nouvelle réserve et Greenpeace appellera très vite le nouveau président élu, Barack Obama, à agir plus massivement encore et à militer pour l’établissement de 40% de réserves marines totalement protégées à l’échelle mondiale et non plus seulement de manière unilatérale dans les eaux sous souveraineté des Etats-Unis.

En outre, cet exemple mériterait d’être suivi en Europe et tout particulièrement en France avec des territoires sur l’ensemble des océans. M Sarkozy ne doit pas attendre les 2 dernières semaines de son mandat pour créer de telles réserves marines.


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