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Le directeur du Pôle emploi serait augmenté de 20%

Publié le 08 janvier 2009 par Torapamavoa Torapamavoa Nicolas @torapamavoa

Selon Le Canard Enchaîné, son salaire sera porté de 230.000 à 275.000 euros bruts par an. Le gouvernement assure qu'"aucune décision n'a été prise".
(nouvelobs.fr)

Le directeur général de Pôle emploi, Christian Charpy, bénéficierait d'une augmentation de 20% de sa rémunération, portée de 230.000 à 275.000 euros bruts par an, indique Le Canard Enchaîné mercredi 7 janvier. Le gouvernement a toutefois assuré qu'"aucune décision n'a été prise".
Christian Charpy, 48 ans, énarque, à la tête de l'ANPE depuis 2005, est devenu le directeur général de ce nouvel organisme regroupant ANPE et Assedic lancé lundi.
Le Canard Enchaîné souligne que sa nouvelle rémunération le placerait "à quelques centimes près" au niveau de celle du Premier ministre.
"C'est Bercy qui décide"
Interrogée par l'AFP, une porte-parole de Pôle emploi a déclaré que "Christian Charpy, extrêmement surpris par l'article, n'a absolument pas demandé d'augmentation de salaire et ne compte pas en demander".
"C'est Bercy qui décide. Aucune décision n'a été prise sur la rémunération de Christian Charpy. Il a été nommé très récemment, le 19 décembre, sa rémunération n'a pas été fixée, cela met toujours un peu de temps", a-t-on affirmé au ministère de l'Emploi. "Il n'y a pas de calendrier fixé", a-t-on ajouté.
Confirmant un élément de l'article du Canard Enchaîné, Bercy a précisé qu'"il y aura une part variable en fonction des résultats, parce que c'est ce qui se passe dans ces cas-là".
Des rémunérations épinglées par la Cour des comptes
Pour le moment, selon Bercy, Christian Charpy perçoit toujours sa rémunération comme patron de l'ANPE.
Le dernier rapport annuel de la Cour des comptes, publié en février 2008, épinglait la dérive des rémunérations des dirigeants de l'ANPE ces dernières années.
A l'ANPE, en matière de rémunération, "un glissement s'est opéré en faveur des cadres, en particulier de l'encadrement supérieur", dont les indices moyens ont augmenté de +4,38% de 1999 à 2005, contre +1,76% pour l'ensemble du personnel, écrivait la Cour des comptes.
La situation n'avait pas changé avec l'arrivée en avril 2005 de Christian Charpy, puisque la Cour notait que le traitement des 35 plus hauts dirigeants de l'ANPE a "crû rapidement" en 2006 : +14% pour leur masse indiciaire, +7% pour l'indice moyen. (avec AFP)
Grèves
Les syndicats de Pôle emploi, regroupant l'ANPE et les Assedic, ont renoncé à appeler à une grève nationale jeudi, a annoncé mercredi à l'AFP Noël Daucé, secrétaire général du SNU/FSU, l'une des principales organisations.

D'éventuelles grèves au plan régional ne sont toutefois pas exclues, selon la même source.

Lundi, le premier jour de Pôle emploi a été perturbé par une grève à l'appel de cinq syndicats sur neuf (CGT, FO, SNU, Sud, Snap) suivie par 18,9% du personnel selon la direction, mais selon le SNU, à 15% sur les ex-sites Assedic et 30% chez les ex-ANPE.

Ces cinq syndicats ont renoncé à appeler à une nouvelle grève nationale jeudi à laquelle appelaient initialement tous les syndicats "après avoir constaté que les quatre autres organisations (CFDT, CFTC, Unsa, CFE-CGC) avaient levé leur mot d'ordre", a précisé M. Daucé.

En outre, selon Laurent Mérique du Snap (nouveau syndicat, issu d'une scission avec la CFTC), "des avancées positives" ont été enregistrées mardi lors d'une réunion avec la direction.

Résultat d'une promesse de campagne de Nicolas Sarkozy, Pôle emploi est chargé du placement, de l'indemnisation et du contrôle des chômeurs.

Les syndicats, qui négocient actuellement avec la direction, dénoncent les conditions de la fusion, alors que les chômeurs affluent avec la crise et que le personnel n'est pas encore formé à ses nouvelles tâches.

Selon M. Mérique, le versement d'une prime unique de 500 euros net aux 45.000 agents de Pôle emploi a été confirmé mardi par la direction.

Ont aussi été concédés des avantages en nature comme le paiement de l'assurance automobile des agents prospectant en entreprise, pas de mobilité géographique forcée, et un avancement accéléré de 24 mois aux ex-ANPE.

"Le directeur général est également prêt à discuter du nombre de demandeurs d'emploi suivis par conseiller et de son adaptation, car suivre 60 RMistes est plus difficile que de reclasser 60 intérimaires", a expliqué M. Mérique.

Une nouvelle réunion avec la direction est prévue mardi.

Le personnel attend une nouvelle convention collective, au plus tard en juillet 2010. D'ici là, la question des rémunérations reste sensible car les agents ex-ANPE sont beaucoup moins bien payés que ceux issus des Assedic (42% de plus en moyenne).

Le 29 janvier, les syndicats envisagent de mobiliser à nouveau le personnel en marge de la journée d'action nationale intersyndicale de grèves et manifestations, selon le SNU/FSU et le Snap.



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