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La CDEFI demande une cohérence d'ensemble sur la réforme de l'enseignement supérieur

Publié le 07 janvier 2009 par Cdefi
Les établissements français d'enseignement supérieur et de recherche - qu'ils soient publics ou privés, sous tutelle du Ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche ou non - ont tous les mêmes impératifs de développement. Ils ont tous les mêmes enjeux de financement dans un contexte de crise économique, de concurrence et de mondialisation. Délaisser tout un pan de notre dispositif sous prétexte des problèmes récurrents que posent toujours les universités - quarante ans après leur loi fondatrice - n'est pas de bonne politique dans les circonstances actuelles. A l'heure où l'économie réelle revient au premier plan, notre pays doit garder en tête que la notoriété internationale de ses ingénieurs est l'un de ses plus grands atouts.
La CDEFI déplore que la préparation de la réforme du système de répartition des moyens des établissements sous tutelle du Ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche n'ait pas été l'occasion d'une vraie réflexion sur la performance globale des établissements d'enseignement supérieur dans leur ensemble et des moyens alloués en conséquence. Au contraire, celle-ci a été vue prioritairement sous l'angle des universités. Cette posture regrettable a conduit la CDEFI à demander il y a quelques jours que les indicateurs relatifs aux écoles d'ingénieurs sous tutelle de ce ministère ne soient pas arrêtés dans la précipitation. Les difficultés rencontrées par l'application du nouveau système aux universités elles mêmes justifient manifestement la position de la CDEFI le concernant.
La CDEFI est extrêmement préoccupée par le devenir des écoles internes sur cette question des moyens. Bien qu'elle ait obtenue pour ces écoles une pondération identique à celle des IUT secondaires dans le modèle de répartition, la Conférence s'inquiète - tout comme l'ADIUT - des modalités de répartition au sein des universités. Elle défend la mise en place d'un véritable contrat d'objectifs et de moyens intégré au contrat quadriennal entre l'université et sa composante, tout en se demandant si cela sera suffisant.
La CDEFI soutient bien sûr l'idée de réforme des universités françaises. On ne peut, à la fois, appeler de ses vœux une concertation plus étroite entre les universités et les écoles et persister à ne concentrer ces efforts que sur une partie de ces établissements. Il est possible que la politique des PRES soit une bonne occasion d'avancer, permettant une méthode pragmatique et expérimentale qui a les faveurs de la CDEFI. Cela suppose au préalable que les PRES cessent d'être des enjeux de pouvoir et se construisent autour de projets clairs. La CDEFI s'est engagée dans cette voie en installant il y a un an la commission « Devenir de l'Ingénierie » qui représentait l'ensemble des composantes de notre enseignement supérieur et de notre recherche en France. C'est à la lumière des recommandations de celle-ci que la CDEFI fera une série de propositions d'actions concrètes visant à une réforme harmonieuse et durable de l'enseignement supérieur et de la recherche en France. Elle en appelle à l'attention de l'ensemble des ministères concernés avec lesquels elle souhaite travailler tout au long de l'année prochaine.

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