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Le poulo de Normandie par safi

Publié le 10 janvier 2009 par Bababe

Il arrive parfois, que dans cette case faite de branches d’arbres de Noël abandonnés,  qu’on y soit  transporté en Afrique à l’époque où les chasseurs ne tiraient pas sur les moineaux. 


 1re partie 


Cette case improvisée, fait de bric et de broc, meublée de quelques objets trouvés par deux Marie,  peut parfois se révéler une case divan ;  comme si vous étiez chez le psychanalyste ou le voyant de Bandiagara.
Dans cette case située aux environs de Paris, on y allume des fois un vrai feu de bois comme celui dans le hameau d’Oumar Jeeri. 
Cette case au milieu du béton vit ses visiteurs augmenter quand un hôte sahélien vint séjourner dans les lieux. C’est ainsi que de nouveaux visiteurs, dont certains, sans la présence de l’hôte, n’auraient peut-être pas découvert  la Case de discussion où le peul se mêle au français.  L’ambiance dans la case autour du feu de bois changeant au gré de visiteurs.  
Autour d’un feu de bois, les Peuls disent : « yoo cuurki faa to bonndo mbaadi » (que la fumée se dirige vers celui qui n’est  pas beau ». Pourquoi cette plaisanterie aigre douce, me direz-vous. Parce que c’est le  côté un peu  cynique  des Peuls.  
Toujours est-il que la fumée du feu de bois de cette case, peut-être parce que plus « civilisée », s’est souvent dirigée vers les « beaux ». Les beaux ne comprennent pas et s’en offusquent parfois.
Les flammes, elles, elles savent. Elles savent pourquoi la fumée chatouille les narines des beaux, car sa lumière peut  éclairer l’intérieur des âmes. 
Seulement  si on observe un peu ce jour là, on remarquera que le Beau dont la fumée picote les narines, ne peut s’empêcher de trouver agaçant le chant d’un oiseau  ou l’éclat de rire d’une femme... Le sourire d’Obama qu’il admirait hier, devient brutalement niais, et les victimes du Darfour méritent tous leur sort.
C’est ainsi et c’est selon les jours. Il  est contre tout et tout le monde.  Amadouez-le ou étranglez-le, c’est selon votre humeur, mais ne cherchez pas trop à comprendre. 


Ca, c’était l’histoire de quelques uns des visiteurs lunatiques de la case que le feu a décidé de négliger.
  Dans cette ronde de visiteurs à l’hôte, je retiens celle entre autres de deux de ses camarades : un ministre de Rewo et un professeur de Normandie. « Des  bolcheviques »,  les avait nommés un  cousin, leur adversaire politique qui renonça de se joindre à nous ce jour là.  On ne s’échappe pas à la politique avec ces Gens là.  Comment pouvait-il en être autrement avec un représentant local de son  parti, et un émissaire venu plaider  la libération de son président détenu.  L’ambiance s’annonçait étouffante car on était sûr d’être ligotés ce soir là dans d’éternels sujets sérieux qui ne permettaient  pas une petite fenêtre d’évasion. On ne pourra causer ni de jolis boubous,  ni du thiouraaye parfumés de chez Baati,  ni de bigoudis ou  des meilleures crèmes et parfums . Que demander de plus, après la phase  de bonheur de la ménagère complimentée pour sa cuisine ? Sinon s’efforcer à ne pas se renfrogner et gérer poliment son temps.
Cette  perspective  augurait-elle que l’effet  feu de bois n’aurait pas lieu ?  

Safi

La suite de cette petite nouvelle, demain.


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