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Le Grand-Pari(s) de Nicolas Sarkozy, suite (et pas fin ;-)

Publié le 10 janvier 2009 par Jean-Paul Chapon

L’auteur d’un commentaire récent écrivait que le Grand-paris n’existait pas en concluant « j’observe votre méthode Coué et rêve avec vous d’un agrandissement de la grande ville ». Et pourtant le Grand-Paris ne tient pas de la méthode Coué, il existe même s’il n’a pas d’existence officielle et 2009 pourrait bien être son année et lui en donner une ! Le calendrier va être chargé, avec la création officielle de Paris-Métropole pour lequel le bureau de la Conférence Métropolitaine annonce l’adhésion de 55 collectivités (mais impossible d’obtenir la liste détaillée des 55 collectivités ;-), dans quelques semaines, les 10 cabinets d’architectes et urbanistes internationaux devraient rendre leur copie, ou au moins une première version, quant à Christian Blanc, le mutique secrétaire d’Etat au développement de la région-capitale, il devrait sortir de son silence pour expliquer ce qu’il concocte au-delà du Plateau de Saclay et de son tronçon métropolitain Versailles-Saclay-Massy.

Et la naissance de ce Grand-Paris pourrait bien s’intégrer dans le cadre de la réforme des collectivités locales lancée par le Président de la République, Nicolas Sarkozy, et dont le Comité Balladur pilote les travaux avec la présence active de Pierre Mauroy. A ce sujet, il est intéressant d’écouter le discours de vœux de Sarkozy aux parlementaires et au conseil de Paris ce mercredi 7 janvier.

« Par ailleurs, on a trop d’échelons. Je crois que M. MAUROY a parfaitement raison : on n’a pas de vrai statut d’agglomération. Le Maire de Paris sait bien que, pour moi, le grand Paris, cela compte. Pour lui, aussi. Peut-être qu’on n’a pas la même vision. Mais, enfin, est-ce que l’on peut adapter les mêmes règles pour une région de 12 millions d’habitants avec un problème à un moment que pour une autre ? Tout ceci nous les mettrons sur une table et il faudra que quelque part, autour de l’été, l’automne 2009, on prenne des décisions. »

Le calendrier est fixé. Paris-Métropole doit vraiment accélérer au-delà des 55 collectivités adhérentes s’il veut se poser en interlocuteur valable aux desseins du Président de la République pour qui « le Grand-Paris, cela compte ». Président de la République qui semble apprécier ce jeu de rôle avec le maire de Paris, Bertrand Delanoë. Juste avant d’aborder le thème du Grand-Paris, s’exprimant sur la réforme des collectivités territoriale, Nicolas Sarkozy explique «Aujourd’hui, il est encore trop tôt pour parler du contenu de la réforme. Je ne peux pas, d’un côté dire il faut la concertation, il faut le consensus et annoncer, alors que cela commence, le résultat. » et regardant le maire de Paris, le Président de la République ajoute avec un clin d’œil « Allez Bertrand, j’en ai envie, mais je ne le ferai pas, voilà ! »

Deux nouvelles sur les transports cette semaine pour finir de lever les doutes sur le grand retour de l’Etat dans le débat sur le Grand-Paris et l’aménagement de l’agglomération, avec un rôle de recours ( ?) devant les insuffisances ou les ratés de la décentralisation et surtout l’absence de l’acteur qu’un Grand-Paris institutionnalisé ou même un Paris-Métropole devrait être. Tout d’abord le Premier Ministre François Fillon qui a courageusement* affronté les risques d’un trajet en RER, avec son tout nouveau ministre de la relance, Patrick Devedjian, Dominique Bussereau les ministre des transports, (mais pas de secrétaire d’Etat au développement de la région-capitale ;-), Pierre Mongin, le président de la RATP et Jean-Paul Huchon, président de la région Ile-de-France, pour annoncer que l’Etat prendrait part aux côtés de la région et de la RATP à hauteur de 150 millions d’euros au programme d’urgence pour le RER A. Si François Fillon a mentionné sans plus de détail Métrophérique dans son allocution, il se pourrait qu’il ait bientôt plus de détails à donner. Le Parisien a en effet publié une brève le 8 janvier, annonçant que la demande de rendez-vous à l’Elysée envoyée par l’association Orbival avait reçu une réponse positive.

à suivre donc…

* Les services de François Fillon et de Pierre Mongin ont très courageusement opté pour un trajet dans le sens Ouest-Est entre Nanterre et Etoile, après avoir visité le dépôt de Rueil-Malmaison. Dommage qu’ils n’aient pas pensé à un trajet Est-Ouest, vers 8h00 du matin, un petit Val-de-Fontenay ou Fontenay Les Halles, juste pour le fun… et le sport ;-)

Jean-Paul Chapon


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