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Sauvetage - si la crise ne va pas à Lagarde...

Publié le 10 janvier 2009 par Ytty54

correction brutale sur les marchés asiatiques, européens dans la foulée" Sauvetage - si la crise ne va pas à Lagarde...Lagarde erre dans son ministère persifle les uns, Christine Lagaffe sort un nouvel album moque les autres. Notre Ministre de l'Economie, tant qu'il y en a une, pas de ministre, d'économie, notre Ministre donc peine à convaincre malgré une bonne volonté évidente et un optimisme, comment dire, inébranlable. Un trait de caractère plutôt issu de son côté américain car la dame est culturellement et professionnellement bilingue. Elle fut présidente d'un grand cabinet d'avocats Baker and MacKenzie s'il vous plait ce qui en jette plus que si l'on disait qu'elle avait géré Madoff Securities International...
Je vous le dis tout abruptement ces critiques sont injustes. J'ai déjà ici-même souligné quelques raccourcis rapides que la dame auraient un peu maladroitement employé sur Tapie ou la loi TEPA mais là il faut arrêter. Voire même se ranger derrière celle par qui la bonne nouvelle arrive toujours, celle qui nous protége car je crois que l'on ne souligne pas assez son côté protecteur. Regardez le prix du baril de pétrôle. Embarqué dans des hausses improbables, il constituait une menace nouvelle et plutôt imprévue pour nos économies. Mais en invitant ses concitoyens à plutôt user du vélo, elle a tout simplement couper court à une des plus grandes offensives des pays producteurs contraints de revoir leur stratégie et le prix qui va avec. Elle vient de vaincre de la même manière les belligérants ukrainiens et russes qui nous coupaient le gaz. En déclarant trés placidement "Le prix du gaz, c'est la décision du gouvernemen t, est gelé pour tout l'hiver. Il baissera à partir du mois d'avril". Surpris par la décontraction de notre super ministre, des tarifs gelès par grands froids ahahaha !, ils s'inclinent devant sa détermination et son non-sens du contre pied : garder les tarifs élevés dans les périodes de forte consommation, les baisser quand personne n'en a plus besoin est un modèle économique que les agresseurs du monde entier ne savent contrer. Bravo Christine !
En plus c'est certainement la seule ministre au monde capable de prédire avec une telle précision tout type d'indicateurs avec une préférence particulière pour la croissance. Qui a pu ainsi parler de croissance de ... 0,14% ? ben toujours la même.
La rédaction de 20minutes toute aussi subjuguée que moi a listé ces prises de position historiques qui ont marqué notre économie et ne devrait pas manquer de rentrer dans les manuels d'économie, enfin s'il en reste, des manuels comme de l'économie d'ailleurs :
Sauvetage - si la crise ne va pas à Lagarde...17 août 2007, conférence de presse
"L'économie française repose sur des fondamentaux qui sont solides [...] Je ne conçois pas aujourd'hui de contamination à l'économie mondiale"
10 février 2008, au G7 au Japon
"Nous ne prévoyons pas de récession dans le cas de l'Europe"
11 février 2008, dans "Le Figaro" "Si les États-Unis devaient éviter la récession, leur croissance sera toutefois très faible. L'Europe sera elle aussi touchée".
"L'environnement international est difficile [...] La volatilité actuelle des taux de change et le niveau du dollar sont un risque pour notre croissance" 26 mars 2008, conférence de presse
A l'orée de la présidence française de l'UE, Lagarde veut rester comme le ministre français ayant permis à l'Europe "d'éviter la crise financière d'après"
1er juillet 2008, dans "Le Figaro"
"L'ensemble des autorités bancaires, le Trésor, les banques centrales se sont concertées pendant plusieurs jours, les mécanismes sont en place, il n'y a pas panique à bord"
15 septembre 2008, sur "Europe 1"
"[La crise aura] des effets sur l'emploi et sur le chômage [pour l'heure] ni avérés ni chiffrables"
16 septembre 2008, conférence de presse
"Le gros risque systémique qui était craint par les places financières et qui les a amenées à beaucoup baisser au cours des derniers jours est derrière nous"
20 septembre 2008, conférence de presse "Je ne suis pas euphorique, pas plus que je n'étais catastrophiste [...] La crise est loin d'être finie" 21 septembre 2008 sur "Europe 1"
17 août 2007, dans "Le Parisien"
"Ce n'est pas un krach [...] Nous assistons aujourd'hui à un ajustement [...] une correction financière, certes brutale mais prévisible"
5 novembre 2007 sur "Europe 1" "La crise de l'immobilier et la crise financière ne semblent pas avoir d'effet sur l'économie réelle américaine. Il n'y a pas de raisons de penser qu'on aura un effet sur l'économie réelle française"
"Nous aurons certainement des effets collatéraux, à mon sens mesurés. [Il est] largement excessif de conclure que nous sommes à la veille d'une grande crise économique" 18 décembre 2007, sur "France-Inter"
"[Un krach?] Il faut éviter les mots spectres, les mots angoisse comme ça [...] Je crois qu'on a observé une 22 janvier 2008, sur "Europe 1"

En fin d'année elle ne s'en laissait pas compter enchaînant par un tonitruant "Le plan de relance pourrait créer 100.000 emplois". Alors même que le désastre américain reconnait 2,6 millions de chomeurs supplémentaires depuis la récession. Ben nous, non.
Avant de commencer l'année en fanfare, parce que voyez-vous ma bonne dame, on va pas se laisser enquiquiner par quelques degrés en-dessous de zéro ! "Le mauvais temps qui est épouvantable pour un certain nombre de personnes isolées ou sans abri, du point de vue des soldes est une aubaine".
Elle a un côté terrien qui nous fait mieux comprendre pourquoi elle fut Ministre de l'Agriculture... un mois.
Mais je pense que c'est surtout lorsqu'elle fut co-sous-secretaire adjointe du haut conseil indépendant pour le rayonnement et l'internationalisation de l'harmonisation des procédures en Europe qu'elle a pris conscience de ses possibilités en politique. Remercions ce haut conseil de nous avoir offert ce joyau, elle est une des 15 femmes les plus puissantes du monde selon Forbes, si la crise perdure, allez savoir il sera peut être bon à vendre !
"Il faut toujours se réserver le droit de rire le lendemain de ses idées de la veille" disait Bonaparte qui n'a pas toujours bien fini ce qu'il commençait.
On espère pour notre opimiste ministre qu'elle rit autant que nous de ses énormités. Parce que si en plus elle se prenait au sérieux, la récession serait à nos portes !


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