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Mille entreprises ont été sauvées par le médiateur du crédit depuis fin octobre 2008 en France. Selon le rapport d'activité du dispositif publié lundi 12 janvier, cette médiation a permis à 901 entreprises d'obtenir un financement bancaire.Depuis le lancement de cette mesure fin octobre, 3.727 entreprises ont fait appel au médiateur du crédit, René Ricol, chargé de s'assurer que les entreprises bénéficient bien de l'argent public prêté.Sur ce total, 1.426 dossiers ont été instruits et dans deux tiers des cas la médiation a abouti.
Au total "901 entreprises ont ainsi pu trouver des solutions à des problèmes de fiancement qui mettaient en risque la poursuite de leur activités", souligne le rapport. "Pour l'instant toutes les banques jouent le jeu, sans exception", affirme M. Ricol. En effet, les banques peu coopérantes risqueraient de se voir refuser la possibilité de bénéficier du nouveau prêt de 10,5 milliards d'euros, annoncé mercredi 7 janvier par le président de la République. M. Ricol a expliqué que les situations de blocage qui conduisaient les entreprises à la médiation tenaient "tout autant à des plans de financement insuffisants qu'aux positions adoptées par les banques".
Le rôle du médiateur consiste à "rapprocher les positions des parties en les amenant à prendre leurs responsabilités", sans pour autant leur faire prendre des risques "anormaux". S'agissant des entreprises déboutées, M.Ricol précise qu'elles n'avaient pratiquement pas utilisé la procédure d'appel. Ces sociétés, aux "difficultés récurrentes et antérieures à la crise financière" ou aux "exigences de financement" insuffisamment fondées, ont été adressées aux tribunaux de commerce, a-t-il ajouté. En outre, M. Ricol a saisi les pouvoirs publics pour que le risque de soutien abusif parfois invoqué par les banques pour justifier leur refus d'accorder un crédit ne puisse l'être dans le cadre de la médiation.Le succès du médiateur serait l'échec des banques.
La ministre de l'Economie, Christine Lagarde, a declaré que la mission effectuée par René Ricol "signifie quelque part l'échec de l'appréciation des risques par les banques". Selon la ministre lors d'une rencontre à la Banque de France, les banques auraient révisé leur jugement dans 60% des cas traités.
"Si votre succès c'est leur échec, cela signifie que les directions générales des banques doivent se réorganiser, doivent mieux apprécier la dimension de risque. Très clairement il y a un réajustement qui devra s'effectuer", a affirmé la ministre à l'adresse des médiateurs.
Christine Lagarde a par ailleurs salué la rapidité -"neuf semaines"- de la mise en place du réseau des médiateurs du crédit, un taux de traitement des dossiers "efficace" et un "bon" taux de résolution des dossiers traités. Merci à PILOTAGE Dufresnoy-SFMIE pour cet article