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EADS : la tête dans le cul ?

Publié le 13 janvier 2009 par Kamizole

eads-sigle.1231839265.jpgPardonnez la trivialité de l’expression, laquelle au demeurant m’a toujours fait rire !… j’ai beau savoir qu’en principe elle s’utilise pour les lendemains de libations trop arrosées, je ne peux pour ma part, que l’associer à l’image d’une oie grasse dont certains se régalent à Noël, présentée sur un plateau, le long cou dudit volatile collé le long du corps et le bec fiché dans cet orifice…

Un rien fait rire mémé Kamizole… Il nous reste au moins l’humour, c’est gratuit ! Mais je rigole plutôt jaune en lisant une info sur «l’écho de l’écho» du 1215 du Monde.fr tombé sur ma boîte le 12 janvier 2008 : l’avion de transport militaire (A400M) conçu par le groupe EADS serait trop lourd ! de… 12 tonnes. Obligeant l’avionneur à revoir sa copie, d’où un délai supplémentaire de 3 ans.

Ce qui devrait très certainement mettre en péril une commande ferme : 180 avions (20 milliards d’euros !) de l’OCCAR, organisation européenne de coopération en matière d’armement, laquelle représente 7 pays.

EADS serait-il devenu un nid d’incapables ? Plus soucieux de rentabilité à la petite semaine que d’excellence techno-logique. A mon avis, ils doivent employer nettement plus d’ingénieurs (?) financiers que de vrais ingénieurs aéronautiques.

Je ne peux m’empêcher de faire le parallèle avec l’histoire rocambolesque du porte-avions «Charles de Gaulle» : les brillants ingénieurs du DCN de Brest s’étaient trompés sur plusieurs points et surtout, la piste d’envol et d’atterrissage des avions – principale justifi-cation d’un bâtiment qui coûte très cher aux deniers publics – était… trop courte ! D’où, après des essais calamiteux commencés le 17 janvier 1999, une mise en service retardée au 18 mai 2001.

N’existe-t-il plus d’ingénieurs capables d’établir des plans qui tiennent la route ?

A mon humble avis de non spécialiste, je pense qu’ils font désormais trop confiance à la «conception assistée par ordinateur» qui est certes une aide non négligeable s’agissant d’élaborer des ensembles forcément de plus en plus complexes, intégrant des données physiques autant qu’informatiques, etc…

Mais tout le monde sait bien que la nature humaine est faillible par essence et qu’aucun logiciel informatique, fût-ce le plus élaboré, ne corrigera une erreur qu’il s’agisse de sa conception ou de l’entrée de données incorrectes.

Si les ingénieurs d’aujourd’hui ne sont plus capables de contrôler ce qui sort des «machines à penser» et d’exercer leur esprit critique – et même le bon gros sens - en faisant leurs propres calculs et autres projections pour s’assurer de la faisabilité, nul doute que l’industrie française et européenne voit ses jours comptés…

Simple manque de crédibilité.


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