France - L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a suspendu ou refusé l’agrément des laboratoires d’EDF chargés de mesurer «l’indice d’activité bêta global des eaux», «l’indice d’activité global des aérosols sur filtre» et «l’activité tritium dans les eaux et dans l’air».
Ce refus s’explique par des écarts méthodologiques constatés dans les protocoles en place chez EDF, lesquels ne correspondent pas aux exigences de l’ASN.
La surveillance de l’environnement est assurée en France par les exploitants nucléaires, ASN et l’IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire) qui réalisent un suivi périodique de l’environnement. Les niveaux de radioactivité mesurés étant extrêmement faibles, leurs mesures doivent être réalisées avec une qualité et une précision toujours accrues. C’est dans cet objectif que les laboratoires de mesure de la radioactivité dans l’environnement font l’objet d’un agrément qui est devenu obligatoire au 1er janvier 2009.
Ce refus d’agrément ne remet aucunement en cause les résultats passés de la surveillance de l’environnement et ne concerne pas la mesure de la radioactivité des rejets, qui font également l’objet d’un contrôle par un laboratoire indépendant de l’exploitant et par des inspections de l’ASN avec prélèvements.
Le ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo a précisé qu'il attendait du plan d’action engagé par EDF qu’il porte ses fruits, car les exploitants doivent être les premiers responsables du suivi de l’environnement.
EDF déposera une nouvelle demande d’agrément début février 2009. Dans l’attente, l’exploitant devra sous-traiter les mesures de la radioactivité dans l’environnement à des laboratoires agréés. Il n’y aura aucune interruption dans le suivi de l’environnement autour des centrales nucléaires.