Ouf de soulagement dans les mיnages et le milieu des affaires א Ziguinchor, les boulangers de Ziguinchor ont repris hier matin la production du pain. Ils ont convenu, avec les autoritיs locales et leurs responsables au plan national, de vendre la miche א 175 francs Cfa. Contre 185 frs, prיcיdemment
Pour le respect de l’application de cette nouvelle tarification du pain dans la commune, les responsables syndicaux des boulangers ont demandי la collaboration des populations. Ils les ont exhortיes א dיnoncer, auprטs des services compיtents, tous ceux qui seraient tentיs de vendre le pain au-dessus du prix actuel de 175 francs. Ils rיvטlent qu’antיrieurement, certaines personnes vendaient la baguette א 200 francs dans les boutiques et « Tanganas ». Non sans dיcrier de tels comportements de gens vיreux.
L’annonce de la reprise de la production du pain industriel a crיי l’effet d’une dיlivrance chez bon nombre de chefs de famille. Notamment ceux qui sont des abonnיs dans les boulangeries ou ils ne payent la facture qu’א la fin de chaque de mois. C’יtait difficile pour beaucoup d’entre eux de mettre la main א la poche tous les matins pour acheter par exemple du « Fondי » (bouillie א base de mil ou de maןs). Comme ils l’avaient fait ces jours derniers. « C’יtait une situation א laquelle nous nous attendions le moins. Pas mal de gens comme moi, savaient que, suite א la chute du prix du baril de pיtrole, les prix des produits de grande consommation comme le pain, allaient connaמtre des baisses. Mais, sans aucune contrainte d’application », a expliquי M. Jean-Baptiste Biagui, chef d’une famille assez nombreuse.
La nouvelle de la rיapparition du pain dans les kiosques et autres boutiques a aussi fait jubiler beaucoup de gosses. Et mךme certains de leurs aמnיs. « Nous sommes tellement habituיs au pain avec du cafי au lait, beurre et consort que c’יtait la mort dans l’גme que nous consommions les jours passיs, toutes sortes de friandises et autres. Rien que pour caler le ventre », s’apitoie Ousmane Dieng, יlטve dans un collטge de Ziguinchor.
C’est le sourire retrouvי aussi chez les tenanciers de gargotes de touts acabits. « Je suis restי trois jours sans travailler. Parce qu’il n’y avait pas de pain. Les boulangers avaient arrךtי d’en produire », se dיsole Ousmane Bג, vendeur de « Tangana » au quartier Korintasse.
Installי sur une rue trטs passante -de jour comme de nuit- il estime son manque א gagner א plusieurs dizaines de mille frs. Quant aux propriיtaires de boulangeries, ils parlent de leurs pertes en termes de centaines de milliers de francs, en trois jours d’arrךt de travail (vendredi, samedi et dimanche.)