Le directeur général de Expresso Sénégal, marque lancée par le troisičme opérateur de téléphonie Sudatel, a coupé court aux rumeurs faisant état d’une provenance illicite de l’argent ayant servi ŕ l’achat de la licence globale. La conférence de presse de ce lundi 12 janvier ayant succédé au lancement officiel des activités de ce troisičme opérateur téléphonique a permis ŕ Emmanuel Hamez de préciser que l’argent qui a servi ŕ l’achat de cette licence globale provient de la vente de la licence d’une filiale de Sudatel au Soudan.
« La licence Sudatel été financée par les revenus de la filiale Sudani et la vente de Mobitel ŕ Zain ». C’est la précision que le directeur général de Expresso Sénégal, filiale de Sudatel, a tenu ŕ apporter pour répondre aux suspicions faites sur les origines de l’argent ayant servi ŕ l’achat de la licence globale que Sudatel a acquis depuis novembre 2007. Pour M. Emmanuel Hamez, le fait d’acheter la licence ŕ 200 millions de dollars va permettre ŕ Sudatel d’investir un peu moins parce que la technologie utilisée nous permet de nous rattraper. Le directeur général d’Expresso Sénégal a indiqué que « Le Sénégal est un pays stratégique en l’Afrique de l’Ouest et il important pour Sudatel d’y ętre présent ». Interpellé sur l’importance de la somme d’argent débloquée pour l’achat de cette licence globale acquise en novembre 2007 aprčs un appel d’offres international lancé par l’Agence de régulation des télécommunications et des postes (Artp), le directeur général d’Expresso Sénégal espčre un retour sur investissement sur le long terme. Pour lui, « c’est un investissement stratégique ».
L’occasion était aussi trčs bonne pour les responsables de l’entreprise pour décliner les ambitions de Expresso au Sénégal. Son directeur général indique que 95% du personnel de l’entreprise est constitué de Sénégalais et le reste de Soudanais. A l’en croire, Expresso Sénégal travaille beaucoup avec des sous-traitants comme le centre d’appels TRG, mais également des partenaires chinois.
Promettant de « faire ręver » les Sénégalais, l’équipe managériale d’Expresso informe que la technologie (CDMA) qui sera utilisée sera plus européenne qu’américaine (GSM). A en croire M. Hamez, « le CDMA a deux ŕ trois fois plus de capacité de couverture que le GSM ». Il assure que « c’est ce qui explique le fait que la marque Expresso est le seul opérateur de téléphonie au Sénégal qui, dčs son lancement, assure une couverture nationale complčte avec 266 sites d’émissions, six points d’interconnexion et un réseau IP ». Et d’ajouter que « Expresso Sénégal propose une technologie 3G basée sur le CDMA et un réseau fiable ».
Se lançant dans un marché concurrentiel, Expresso compte développer le référentiel devant permettre aux usagers de savoir ce qu’ils payent en téléphonant. C’est ainsi que sur les appels au niveau national, cet opérateur compte taxer 1,5 FCfa la seconde pour tout appel vers tous les réseaux et ŕ toute heure. Sur l’international, l’appel sera ŕ trois FCfa la seconde vers tous les réseaux et ŕ toute heure. Cette filiale de Sudatel au Sénégal promet de faire « plus » que les autres. Selon son responsable des produits, Fatou Sow Kane, « le crédit sera ŕ durée illimité ainsi que la réception d’appel et que le transfert de crédit se fera gratuitement ». Sur ce point, le directeur général a précisé que « notre stratégie, c’est la simplicité et la transparence et puis laisser les abonnés jugés d’eux-męme ». C’est ainsi que Mahfoud Oul Brahim, conseiller d’Expresso, a fait savoir que « nous apportons la concurrence sur tous les segments du marché et męme sur les infrastructures. Nous avons une licence globale qui va nous permettre d’utiliser tous les supports ».
Pour rappel, Sudatel est l’opérateur historique de téléphonie au Soudan. Privatisée en 1993, elle est détenue ŕ 25% par le gouvernement du Soudan oů elle est ŕ coude ŕ coude avec l’opérateur téléphonique privé ZAIN. Aprčs le lancement du mobile au Sénégal, le directeur général d’Expresso promet que l’entreprise fera bientôt des offres pour le fixe et l’internet.