Magazine Bien-être

Nos désirs

Publié le 26 juillet 2007 par Blaise Llorca
L’an dernier à la même époque, j’ai passé quelques jours entre Essaouira et Agadir. J’ai fait ainsi la connaissance d’une partie de la famille de Nadia qui habite Tmanar. Ils ont tous été surpris de voir qu’on pouvait prendre du plaisir à être chez eux alors qu’ils n’avaient pas de canapé pour nous recevoir et que nous étions ainsi accueillis à même le sol. Cette question m’a été posée plusieurs fois. En effet, pourquoi accorde-t-on tant d’importance à notre mobilier à notre confort quand nous sommes en ville et pourquoi nous en passons nous si bien dès que nous nous trouvons plongés dans un tel endroit ?Cela vient en grande partie de l’endroit en question. Les gens se disent sans richesse alors qu’ils en ont sans doute plus que nous… Ils sont en perpétuel contact avec la nature. Ils ne mangent que les produits de leur agriculture et de leur élevage. Ils mangent donc ce que la Nature leur offre à chaque saison. La campagne est leur royaume. Un royaume de paix et de quiétude dans lequel le silence permet de se parler à 100 mètres de distance dans une clarté superbe. La journée est ponctuée par les appels à la prière, seules indications du temps qui passe. La joie et le rire sont présents presque tout le temps. Comment comprendre alors qu’ils rêvent de la ville ?Eux comme nous désirons souvent ce que nous n’avons pas. Dans notre cas, nous créons nos désirs ou attrapons les désirs que notre société de consommation crée pour nous. Nos désirs nous servent à nous éviter. à ne pas savoir pourquoi nous nous nous sentons mal en nous. Souvent, nous avons peur d’être “coupables” de ce mal-être. voilà pourquoi nous ne voulons pas le regarder et préférons inventer un désir à satisfaire comme panacée de ces maux intérieurs.Il faudra acheter, il faudra posséder, il faudra exposer ces possessions, il faudra comparer avec son voisin… Cette fuite en avant mène très loin si on n’y prend garde. Alors qu’en y regardant de plus près… on se sent mal parfois simplement parce qu’on a pris trop de café… et ce n’est pas un crime !!! mais en écoutant notre corps, nous pouvons déjà nous sentir mieux. Il suffit d’en être responsable, d’apprendre ce qui lui convient vraiment, ce qui le rend apaisé et de le lui donner. Voilà un premier pas vers l’élimination de cette prison du désir futile.Ne pas céder à ce type de désirs, c’est aussi apprendre à se connaître. C’est comprendre quelle peur se cache derrière. C’est la regarder monter dans notre mental jusqu’à son paroxysme puis s’évanouir.Vivre dans le désir ne rend pas heureux. Vivre dans l’écoute de soi et des autres est la seule clé du bonheur.

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