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Sexe et tragédie

Publié le 15 janvier 2009 par Dunia

Cette nuit, j’ai rêvé que j’entrenais des rapports charnels avec un homme de quarante-deux ans, avec son fils de dix-huit ans et son neveu de dix-huit également. Pas avec tous en même temps. Les uns après les autres, dans une imagerie relativement chaste, assez proche des films des années 60. Je nous voyais dans le lit, légèrement vêtus après le coït,  nous embrassant, nous serrant dans les bras, racontant la satisfaction engendrée par les exploits sexuels du partenaire. Je ne nous suis jamais vus dans l’action. Toutefois, comme au cinéma, il n’y avait guère besoin de la scène entière pour comprendre de quoi il retournait. Ces trois mâles éprouvaient un passion dévorante pour ma personne, ou du moins pour mon postérieur, chose fort flatteuse pour mon ego. Malheureusement, le fils m’a surpris dans le lit du père. Se contentant de me fusiller du regard -je lui avais recommandé de tenir notre relation secrète à cause de notre différence d’âge- il a claqué la porte pour pleurnicher chez son cousin, le neveu de son père, qui n’a guère supporté d’apprendre que je me glissais dans d’autres couches que la sienne. La situation s’est très vite envenimée. Le père a fini par savoir, qu’à mes yeux, la famille ne comptait pas qu’un unique étalon. Disputes. Jalousies. Haines. Chose assez confortable, les conflits avaient lieu entre eux. Personne ne m’a jamais vilipendée. Cela commençait à tourner au drame, lorsque je me suis réveillée juste avant le bain de sang. J’avoue m’être levée d’un bon pied. Pas à cause des problèmes créés dans une famille, chose dont je n’étais pas forcément fière, mais d’être autant désirée. Dans ma vie réelle c’est le calme plat. De plus, je ne fais rien ni pour séduire, ni pour être aimée, ni pour aimer, ni rien de rien. Au contraire. Ma famille, mes amis, prétendent que je devrais sortir davantage. Que je devrais rencontrer des gens. Que je devrais peut-être même ramener des inconnu(e)s à la maison ne serait-ce que pour “l’hygiène” comme me le suggère mon cousin Boris. Quand on est lesbienne tendance bi, ou hétéro tendance lesbienne, l’extérieur s’imagine que draguer -pour mes cousins et amis- ou croiser l’amour -pour la première génération- est beaucoup plus facile que lorsqu’on s’intéresse à un seul sexe, les chances étant multipliées par deux. En vérité, il n’en est rien. Les hommes m’ennuient ou me dégoûtent. Les femmes m’emmerdent ou me rebutent. Je ne trouve grâce qu’aux femmes de moins de vingt-huit ans et plus de vingt-trois. Cela laisse peu de marge. De plus, même si je leur concède l’attrait de la jeunesse, cet atout me freine également. Les jeunes femmes sont jolies à regarder mais… BEAUCOUP TROP JEUNES! Il en a de bonnes Boris! Me parler d’hygiène! Ramener des inconnu(e)s à la maison c’est encore le meilleur moyen d’attraper des chlamidyae, une blenno ou pire encore. Puis pour ça, il faut SORTIR. Perdre mon temps et mon argent à la chasse pour finalement rentrer bredouille, ne m’exalte pas des masses. Certes, il y a les sites de rencontres du net, mais l’idée de passer des heures sur la toile pour rencontrer -non pas l’amour je n’y crois plus- UNE personne susceptible d’être sensible à mon charme, me déprime d’avance. Je préfère m’amuser avec mes rats devant la télé en continuant de rêver que je suis une vamp fatale. Cela m’évitera la neurasthénie sentimentale -ou sexuelle-.

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Dans mes rêves je suis une fatale séductrice. Photo réalisée par Madeleine.


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