Heureusement, c’était il y a longtemps. Fini le temps où les femmes étaient tenues éloignées du monde du vin. Le vin est devenu une affaire de femme, et c’est tant mieux! Vignerones, sommelières, cavistes, maîtres de chai, critiques,…on ne compte plus les femmes qui réussissent dans le monde du vin.
Mais ne cherchons pas si loin, ce sont les femmes qui achètent près de 80% du vin vendu dans les supermarchés, qui scrutent la carte des restaurants, goûtent et partagent leurs impressions - dans un mélange de franchise et finesse qui fait parfois défaut aux amateurs masculins.
Les femmes boivent pour le plaisir, pour se détendre, parce que c’est bon… et non pas par habitude ou pour la quantité. Il s’en suit qu’elles se montrent plus exigeantes et choisissent avec plus d’attention. Si je bois, ça doit me faire plaisir et être de qualité. Pas envie de payer le prix d’un mal de crâne ou d’une santé entachée…
Quant aux termes ‘Vin de femme’, je crains qu’il ne s’agisse que d’une invention d’homme. Et de quoi s’agit-il, en fait ? D’un vin rond, souple, soyeux, sucré, fruité ? Trop sucré ? Trop rond ? Je connais des femmes qui ne jurent que par les Gigondas et Châteauneuf-du-Pâpe, d’autres ‘addicted aux vins’ du Jura, les suivantes qui refusent systématiquement tous les vins moelleux car généralement trop ‘lourds et sucrés’. Il n’y a pas plus de vin de femme que de vin d’homme, mais bien une tendance à oser ses propres goûts plus affirmés chez les femmes. Elles apprécient ce qu’elles apprécient et pas ce qu’il est communément admis d’apprécier. J’aime écouter l’avis des femmes sur le vin car c’est sincère, et surtout épargné par les discours oenologiques fumeux et éculés…
Sur ce, Messieurs, ne dites plus, ‘vin de femme’ mais bien ‘quel vin choisiriez-vous, Madame ?’.