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Ma vie… un jour à la fois

Publié le 15 janvier 2009 par Raymond Viger

Les mots de Marilou

Jusqu’à vingt ans, j’ai été principalement sous l’influence de mes parents.  Dans une famille traditionnelle avec un père, une mère et plusieurs frères et sœurs.  Mes parents m’ont inculqué certaines valeurs, plus par leur exemple que par leur parole.

Ma mère admirait mon père. Elle lui était dévouée et elle était fière de ses enfants.   C’était une personne marquée par son enfance et par la religion.  Elle a beaucoup souffert psychologiquement.  Elle a fait tout ce qu’elle a pu avec les moyens dont elle disposait.  Cela m’a rendu consciente des limites de l’être humain

J’ai reçu de mon père le goût d’apprendre.  C’était un autodidacte. Il était inventif, créatif et fidèle. Ensuite, j’ai rencontré mon conjoint. Il m’a grandement influencé, que ce soit dans ma façon d’être, l’éducation de nos enfants, mon engagement au travail, de croire en la vie et en mes moyens.

Depuis le décès de mon conjoint, je me retrouve seule face à moi-même, sans projet, sans engagement, sans énergie.  Qu’est-ce que je fais de ma vie maintenant?  À quoi me raccrocher?  J’ai peur de la solitude.  J’ai peur de ne pas bien utiliser le temps qui m’est donné.  Je cherche un sens à ma vie. 

Depuis trois ans, je marche dans le brouillard. J’ai essayé différentes avenues, mais j’ai dû souvent rebrousser chemin.  J’ai rencontré plusieurs obstacles : la maladie et le décès de ma sœur, une fracture au pied et quelques mois plus tard, à l’épaule.

Cet été, j’ai décidé d’en finir avec la recherche de projet, d’intégration, d’engagement.  J’ai décidé de lâcher prise, de vivre au jour le jour. Et je suis bien.

J’ai aidé mon fils lors de son déménagement à l’extérieur du Saguenay Lac-Saint-Jean. J’ai joué avec mes petits-enfants. J’ai restauré mon patio, ce qui me donne une nouvelle pièce à ma maison, et m’incite à profiter du beau temps. J’ai pris le temps de visiter mon autre fils.  J’ai joué au bridge. J’ai pratiqué mon anglais en faisant des mots croisés, en lisant. 

J’ai pris des vacances du deuil, de la retraite, de mes angoisses. Mon mari a atteint sa destination finale.  Moi je suis encore en chemin.  Je ne sais pas où la vie va me mener.  Peu importe, à chaque jour, à chaque échec, à chaque succès, un peu de brouillard se dissipe et la composition prend forme.


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