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La vision online des 3 opérateurs français sent le sapin

Publié le 26 novembre 2008 par Cyroul

On l’avait dit…

L’idée ici n’est pas de ternir l’image de MonBeauSapin ou de son partenaire de couleur orangée et son agence, ni surtout de décourager les initiatives des annonceurs pour de tels dispositifs à l’avenir.

Comme tant d’autres sites, médias ou blougueurs et blougueuses, nous nous sommes fait l’écho de la très chouette opération orchestrée par Pénélope Jolicoeur.

Et nous avions levé le lièvre du dispositif. Le seul vrai problème, dans ce qui apparaissait dans les principes comme un sans-faute, mais de taille : les modalités de reversement de l’argent : combien ? comment ?

10 jours, un immense et débordant succès plus tard, le partenaire ferme les cordons de la bourse . “Méchants” serait-on tenté de dire. D’ailleurs on le dit.

Le montant taquet du partenaire : 15 000 euros.
L’erreur du partenaire : ne pas l’avoir dit plus tôt.
Rappel simpliste mais utile du CA du partenaire en 2007 : 52,959 milliards d’euros.


On peut comprendre que le portefeuille de l’entreprise ne soit pas grand ouvert éternellement. On peut aussi se dire que, opération hand made et versatilité du vèbe oblige, le niveau des retombées n’aient pas été parfaitement anticipé. Ok, on ne vit pas complètement dans un monde de doudous. Alors que fallait-il faire (M. Relou) ?

- officialiser en ligne d’emblée un coût faible voire très faible par visite unique ou préciser le montant maximal au delà duquel l’opérateur suspendait l’opération (avec environ 25 000 visites quotidiennes sur le seul bloug de Pénélope et l’apport des autres bédéïstes reconnus, un important volume d’internautes pouvait quand même être prévu)

- ou, lorsque l’engouement est devenu à l’évidence financièrement inacceptable : le dire, assumer et poursuivre l’opération en recadrant le dispositif et ses règles. Toujours mieux que de donner l’image de couper les vivres à des enfants. Ok, ça n’est pas le cas dans les faits, mais c’est un peu ce que ça renvoie.

Au final, le fort intérêt, les perspectives ouvertes et le capital d’image engrangé en ligne risquent fort, si ce n’est pas déjà le cas, de se retourner contre l’opérateur. Badebuse ou pas ?

Certes, l’initiative a le mérite d’avoir existé et 15 000 euros c’est déjà pas mal. Les critiques et demandes de transparence a posteriori sont toujours faciles surtout quand le tout s’est déroulé sur 10 jours. Mais quand même, la sensation d’inachevé est tenace. Le débat est ouvert.

Et maintenant pour Monbeausapin ?

Pénélope Jolicoeur, visiblement première mais heureuse surprise de l’engouement (100 000 visiteurs par jour atteint en 10 jours, la classe quand même) cite du bout du clavier et pas nommément le partenaire dans son post explicatif.

Sa décision : poursuivre, transformer et capitaliser sur l’opération de façon futée : c’est à nous de faire le geste. Fair enough. On râle donc on contribue à notre hauteur et collectivement sur le site de la Croix-rouge.

Sinon, y’a pas un ou plusieurs nouveaux sponsors pour prendre la relève avec nous ?

Et puis, car l’entreprise vitaminée n’est pas la seule sur son marché à toujours tâtonner sur les règles spécifiques du online, notons que les opérations des premières neiges menées par ses concurrents directs avec nonstopjoe et jamaissansmonrépertoire sont tout aussi surprenantes dans leurs styles respectifs. Dans leur cas, l’erreur tient autant de la méconnaissance du vèbe que de la faute de goût : transposer en ligne le plus ringard des mécaniques télévisuelles. Un peu tristement, le pari est réussi si on s’en tient aux retombées et à la présenssalesprit, tous médias confondus. Mais ça, c’est Gaduman qui en parle le mieux. Longuement d’ailleurs.


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