Vous connaissez tous l’esperluette mais ignorez peut-être son nom (on peut aussi l’appeler perluette). C’est comme cela que s’appelle le « et commercial », le « & » (vous le trouverez en haut à gauche de votre clavier).
Ce signe est une ligature du e et de t (essayez de rassembler ces deux lettres en une seule et vous verrez que vous obtiendrez une esperluette ; ou pas…). Il serait utilisé de manière intensive depuis les copistes médiévaux, ces moines qui étaient chargés d’écrire les livres avant que l’imprimerie ne soit inventée par Gutenberg vers 1450. En Europe continentale elle était utilisée uniquement à la place de la conjonction « et ». Toutefois outre manche elle a commencé à être utilisée pour n’importe quoi : on pouvait écrire Debr& à la place de Debret par exemple…
Cette pratique évolua au fil du temps et les anglo-saxons en vinrent à réserver l’esperluette à la liaison entre deux noms propres (Johnson&Johnson, Ernst&Young…). Les autorités linguistiques québécoises recommandent d’ailleurs toujours cet usage exclusif de l’esperluette.
L’origine du nom « esperluette » est un débat non abouti où certains estiment que ce mot vient du fait qu’on la considérait comme la 27ème lettre de l’alphabet jusqu’au 19ème siècle et que les enfants finissaient par Z puis les mots latins « et, per se, et » (« et, en soi, ‘et’ ») prononcés « ète-per se-ète ».
Une autre théorie lui donne l’origine suivante : esperluette viendrait de « espère lue et » (On espère qu’elle soit lue « et »).
Enfin d’autre personnes estiment que le mot viendrait du latin perna, « jambe, cuisse, jambonneau, » , pernula (qui a donné « perle, perlette ») et sphaerula, « petite sphère ».
Je vous laisse donc libre de choisir l’hypothèse qi vous plait le plus !
Posté par lieutenant le 12 janvier 2009Culture générale > Expressions, Littérature |