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Intercommunalité (1/3): “L’identité de la France”

Publié le 18 janvier 2009 par Dornbusch

A l’occasion du débat sur l’adhésion au syndicat “Paris Métropole” vendredi au Conseil Municipal de Fontenay (qui devrait être retransmis en direct sur Internet) - ainsi que des débats télévisés sur LCP de la commission “Balladur Mauroy” - je comptais revenir cette semaine sur plusieurs aspects de l’intercommunalité.
Pour commencer ce dimanche je voudrai partir d’un peu loin, “L’identité de la France” (pas celle au sens sarkozyen, honte à Eric Besson) mais celle de Fernand Braudel, l’œuvre de la fin de sa vie, que j’ai lue pendant les vacances.

Intercommunalité (1/3): “L’identité de la France”

Mêlant histoire et géographie,  ce livre, énorme d’érudition, permet de se replacer dans la longue distance, revendiquée par Braudel qui remonte par moment au néolithique pour expliquer certaines particularités du peuplement du territoire français.

Je ne me permettrai pas de résumer une telle masse de faits et d’études synthétisés avec un style parfait. Pour autant si on veut réfléchir sur l’évolution des structures de coopération locales c’est une porte d’entrée incomparable.

Dans l’approche pyramidale adoptée (du hameau à la ville), 2 grandes villes font l’objet d’un traitement particulier. Lyon pour tenter de comprendre pourquoi elle n’est jamais devenue la capitale de la France et Paris à contrario pour tenter de comprendre pourquoi elle est devenue la capitale (face à Lyon mais aussi à Orléans ou Rouen…).

Parmi d’innombrables éléments cette lecture m’a pour la première fois amené à réfléchir sérieusement sur la notion de Grand Paris étendu jusqu’au Havre et à Rouen. Si jusque là les propositions d’élus locaux allant en ce sens m’avaient toujours paru fantaisistes, l’approche structurelle de Braudel met en évidence la profonde cohérence du territoire francilien étendue, de la ville centre, entourée des territoires qui l’approvisionnent (on parle ici des siècles passés.. mais peut être que les champs et la vigne doivent être compris aujourd’hui comme les travailleurs qui déferlent chaque matin sur Paris) et enfin sa porte sur les océans et sur le Monde (on notera que Jacques Attali dans ses propres prévisions sur le futur donne lui aussi toujours l’avantage aux villes ouvertes sur l’Océan, hier Gênes ou Amsterdam, aujourd’hui Los Angeles, demain Shanghai)

Lecture très profonde et très structurante, dont j’espère que les “10 projets d’urbanistes” de notre ami Sarkozy, auront intégré lorsqu’il s’agira de prendre des décisions qui dessineront peut être le cœur de la France pour 100 ans ou plus.

A suivre

David Dornbusch


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