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Sarkozy arrive trop tard en Egypte

Publié le 18 janvier 2009 par Juan
Nicolas Sarkozy s'est rendu en Egypte dimanche 18 janvier pour un sommet avec le président égyptien, la chancellière allemande et le premier ministre britannique. Hosni Moubarak cherchait à arracher un accord sur les points de passage et les tunnels entre Gaza et l'Egypte.
Sarkozy a été pris de court à chaque étape.
Sarkozy annonce son départ
Hosni Moubarak l'aurait invité. Sans doute. On espère que la rencontre servira davantage qu'à faire mousser la cote d'un Président français qui a peur de se faire chiper la vedette par Barack Obama dans 3 jours. Sarkozy prépare donc ses bagages pour le lendemain. Un communiqué dse l'Elysée sort à 20 heures à Paris :
Publié le 17-01-09 à 20:02
Sommet international à Charm el Cheikh
Le Président de la République s’est entretenu ce jour avec le Président égyptien Hosni MOUBARAK, qui l’a invité à co-présider, dans le cadre de l’initiative franco-égyptienne, le Sommet international, qui se tiendra demain, dimanche 18 janvier 2009 à Charm el Cheikh, en présence notamment de la Chancelière allemande, Mme Angela MERKEL et du Premier ministre britannique, M. Gordon BROWN.
A la suite de ce Sommet, le Président de la République se rendra à Jérusalem pour s’entretenir avec le Premier ministre israélien Ehud OLMERT.
Samedi 17 janvier vers 22H, le premier ministre israélien annonçait la fin des combats: «A 2 heures locales (minuit GMT), nous cesserons le feu mais nous continuerons d'être déployés dans la bande de Gaza et autour». Dimanche, après quelques accrochages sporadiques en début de matinée, les combats cessent. Le Hamas appelle aussi au cessez-le-feu unilatéral. Un proche de Sarkozy constate que ce sommet a finalement pour but de "prendre acte de la trêve unilatérale israélienne et de pousser les étapes suivantes du plan de paix égyptien"
En Egypte, Sarkozy en retard sur la paix
Arrivé sur place, Nicolas Sarkozy s'est prononcé pour une large conférence de paix. Dans l'après midi, il parle à la presse, aux côtés du président Moubarak. Il doit aller dîner, avec ses collègues européens, en Israël pour obtenir un retrait des troupes de Tsahal: «Il faut maintenant qu'Israël indique clairement, que si les tirs de roquettes s'arrêtent, l'armée israélienne doit quitter Gaza». Mais le retrait a déjà démarré. «Je peux confirmer qu'il y a un retrait progressif de l'armée de la bande de Gaza», confirmait une porte-parole militaire. On ne parle plus que de "consolider" la paix.
Les positions irréconciliables ?
Les positions des parties semblent irréconciliables à ce stade : la bande de Gaza est ruinée par 3 semaines de bombardements intensifs. Le Hamas exige que le blocus de Gaza soit levé, et certains annoncent que les centaines de tunnels vers l'Egypte détruits par Israël seraient reconstruits. Israël demande au contraire que les passages entre la bande de Gaza et l'Egypte soient désormais sous contrôle, afin d'éviter le réarmement du Hamas. Sarkozy a abondé dans le sens d'Israël: "Nous sommes un certain nombre de pays à avoir proposé (...) de mettre à la disposition d'Israël comme de l'Egypte tous les moyens techniques, diplomatiques ou militaires, notamment navals, pour aider à la fin de la contrebande des armes". L'Egypte a annoncé la tenue d'une conférence "humanitaire" en février.
Après trois semaines d'attentisme, s'agissait-il pour les dirigeants européens, d'être sur la photo le premier jour de cessez-le-feu ?&alt;=rss

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