Béatrice Benz-Stutz, de l’Hôtel Helvetia-Intergolf à Montana, relève ainsi que le taux d’occupation de son établissement du 3 au 11 janvier, semaine pendant laquelle tombent le Noël et le Nouvel-An orthodoxes, s’est élevé à 55% contre 88% pour la période correspondante d’il y a douze mois.
«Il y a une baisse de fréquentation de 20% à 30% au niveau du marché russe», a relevé pour sa part Xavier Bianco, responsable marketing à Crans-Montana Tourisme, dans les colonnes de l’Hôtel Revue. Dans ce même hebdomadaire spécialisé, on a également pu lire que François Rielle, du Grand Hôtel du Golf & Palace à Crans, estimait à 20% la baisse de la clientèle russe dans son établissement par rapport à 2008. Un recul qu’il a expliqué comme suit: «La bourse russe a chuté de 72% depuis le début de l’année 2008 et le rouble à été dévalué de 15% en décembre.»
Un point positif a toutefois été noté au niveau des touristes russes. Depuis l’entrée en vigueur des accords de Schengen, le 12 décembre dernier, les Russes (mais aussi les Indiens et les Chinois) qui étaient déjà au bénéfice d’un visa pour l’Union européenne, n’avaient plus besoin de demander un second visa pour entrer en Suisse. Ceux qui profitaient des fêtes pour rendre visite à leurs amis russes, par exemple à Berlin, à Rome ou à Paris, prolongeaient jusqu’ici leur séjour en allant skier en Autriche, à Chamonix ou à Cervinia plutôt que de payer et de s’astreindre à d’ennuyeuses formalités afin d’obtenir un deuxième visa pour entrer Suisse. Cette année, ils ont pu aller à Zermatt plutôt qu’à Cervinia, et à Crans-Montana au lieu de Chamonix ou Courchevel.
- Texte et photo: Laurent Missbauer