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Le PS n'est pas mort : Glavany bouge encore

Publié le 15 août 2007 par Nico2312
En attendant l'université d'été de la Rochelle (qui cette année risque bien d'avoir plus l'allure d'une session de rattrapage pour étudiants ayant échoués collectivement aux épreuves de mai et juin que d'un quelconque grand oral), la politique française semble avoir totalement oublié le PS. Il faut dire qu'entre les vacances de Nicolas Sarkozy, les affabulations économiques d'Eric Worth, les gesticulations de Brice Hortefeux et les provocations gratuites et stupides d'André Santini (qui fleure d'ores et déjà bon le podium du Top 3 de la semaine), la gauche a bien peu d'espace pour se faire entendre.
Au milieu de cette torpeur estivale pour la gauche, n'importe quelle sortie d'un responsable, ou assimilé, d'un parti de gauche fait figure d'évènement. Et l'interview de Jean Glavany dans France-Soir ne faillit pas à la règle. L'ancien ministre de l'Agriculture y déclare ne pas vouloir "que le PS se transforme en UMP de gauche". Bah oui, quelle perte de repères pour les cadres du parti si du jour au lendemain le PS se transformait en machine à gagner les élections… avec, pire que tout, un leader charismatique (et un peu nouveau riche sur les bords). Heureusement Jean Glavany précise ensuite ses arguments : "l'UMP a une tradition bonapartiste. C'est un parti qui s'aligne derrière son chef. Au PS, nous sommes un parti de militants avant tout, rassemblés autour de valeurs et de convictions. Veillons à le rester". Certes, mais il semble tout de même oublier que le PS en 2002 avait choisi Lionel Jospin (dont il fut directeur de campagne avec le succès que l'on sait à l'arrivée…) comme candidat à la présidentielle à plus de 99%. Qui plus est lors d'un scrutin à un seul candidat. De là à dire que la désignation "bonapartiste", comme il la qualifie, de Nicolas Sarkozy en 2007 n'a rien à envier au PS…
Plutôt que de polémiquer sur la meilleure organisation pour un parti politique, peut-être serait-il enfin temps pour la gauche en général et pour le PS en particulier de commencer à se pencher sur le renouvellement de son programme et de ses idées, même si les vocables "idées" et "programme" sont synonymes de grossièreté ces derniers temps du coté de la rue de Solferino…
Mais que Jean Glavany se rassure, vu l'état d'éparpillement et d'émiettement de la gauche, ce n'est pas demain ni après-demain la veille que l'idée (bonne ou mauvaise, là n'est pas la question) d'un grand parti unique de la gauche se posera. En effet, quand on voit que les trotskystes se répartissent en pas moins de trois formations, que les Verts sont par nature en permanence au bord de la rupture et que le PS lui-même n'est plus qu'une sorte "d'UDF" de gauche, à savoir une juxtaposition d'écuries de présidentiables (trouver le point commun entre François Hollande, Jean-Luc Mélenchon et Michel Rocard relève de la pure science-fiction), on n'imagine même pas quel pourrait être l'intérêt de rassembler tout ce beau monde en un seul parti.

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