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Vive la crise !

Publié le 26 décembre 2008 par Patjol
En chinois, le mot crise signifie deux choses : Danger et opportunité. Opportunité, parce que les situations de crise sont les plus propices aux changements qui assainiront notre économie.
C'est peut-être provocateur, mais mon optimisme invétéré me pousse à vous énumérer tous les effets bénéfiques de la crise :
Tout d'abord, même les Etats-Unis reconnaissent maintenant qu'il est indispensable d'avoir une régulation internationale des marchés financiers. Ces marchés où l'argent est dématérialisé sont internationaux, ils ont vite fait de se localiser juridiquement là où la régulation leur est la plus favorable.
Dans les entreprises, les canards boiteux péricliteront tandis que les plus saines trouveront l'opportunité d'investir pour conquérir des parts de marché. La vente par correspondance en est un exemple frappant. Les vieux catalogues papier, ces entreprises qui nous agressaient de multiples courriers, sont dépassées par l'e-commerce, bien plus compétitif et adapté au monde. La crise n'aura fait qu'accélérer leur chute, de toutes façons inéluctable.
Aux Etats-Unis, les premières victimes sont les entreprises de l'industrie automobile. Elles qui avaient tout misé sur les gros modèles très polluants n'arrivent plus à vendre leurs grosses automobiles. Même le consommateur américain devient écolo. Et la baisse du prix du pétrole n'y a rien changé.
Il me semble révélateur que le plan de relance français soit fondé sur les investissements dans l'écologie et les nouvelles technologies. Le gouvernement saisit là l'opportunité de moderniser l'industrie française. Ainsi la reprise, qui ne manquera pas de se produire un jour ou l'autre, se produira sur les technologies d'avenir.
Dans l'informatique ce qui se dessine déjà c'est une diminution du phénomène de sous-traitance, qui coûtait inutilement aux entreprises, et l'accélération des technologies qui permettent de rationaliser l'outil informatique.
Au niveau des ménages, les périodes de crise voient généralement l'assainissement de leur budget par un désendettement et une progression du taux d'épargne. On sait, effectivement, que l'endettement extrême des ménages américains est une des causes structurelles de cette crise.
Au niveau macroéconomique, on devrait constater un retour vers une meilleure répartition des profits des entreprises entre les dividendes et les salaires. Parce que la mondialisation et la compétition internationale avaient imposé une rémunération toujours plus grande des actionnaires, au détriment des salariés.

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