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Réflexions.

Par Ananda

En tant que prisonniers de nos sens et de notre pensée, de notre perception, il est légitime que nous ramenions tout à notre réalité humaine.

Et pourtant quelque chose de mystérieux nous pousse vers l’En-soi, vers la réalité intrinsèque, insoutenable du réel.

Qu’est-ce ?

Ce que nous percevons du monde est, par essence, déformé : Niels Bohr lui-même ne disait-il pas que la physique représentait notre manière de « parler au monde » et n’allait-il pas jusqu’à affirmer dans la même foulée : « Il est faux de penser que le but de la physique est de découvrir ce que la nature est. La physique concerne uniquement ce que nous pouvons dire de la nature » ?

Le temps

nous éloigne

de nous

Une réponse.

N’est-ce pas toujours le reflet, l’écho d’une question ?

Toute réponse n’est-elle pas induite (et peut-être faussée) par la question qui est à son origine ?

Nomadisme

Noman’s land

Nomadsland :

Métis.

En dernier ressort

l’ombre

se refermera.

Pour les scientifiques, notre esprit n’est qu’un produit de notre cerveau. Les neuro-biologistes, d’ailleurs, démontrent assez facilement combien la pensée est tributaire des fonctionnements de l’encéphale, à partir d’études de lésions qui ont endommagé celui-ci (lire, à ce propos : « Penser, c’est à dire ? » de Dominique Laplane, Armand Collin, 2005).

Pourtant nous savons aussi que le « mental » est susceptible d’agir sur le fonctionnement du corps, que les stress, les émotions, par exemple, sont susceptibles d’induire des maladies, parfois même graves.

Avec l’homme, les choses sont, décidément, difficilement démêlables.

La tradition « humaniste » si chère à nos pays latins répugne à renoncer à la conception de la prépondérance de l’esprit.

Ainsi la psychanalyse nous rebat-elle les oreilles du « symbolique ». Mais qu’est-elle, au fait : spiritualisme sans spiritualité ? Position philosophique et (pseudo) scientifique intenable ?

L’humanisme est bien dans le droit fil des traditions religieuses lorsqu’il soutient que l’homme est un être totalement à part.

Ne serait-ce pas, en un sens, une sorte de frein au progrès de la connaissance ?

En France, on s’accroche à l’ « humanisme » en tant que partie prenante de l’ « exception française ». Il fait partie de ces « grands principes » indiscutables et intouchables.

Pour ma part, je me méfie de l’indiscutabilité, de l’intouchabilité. Il advient quelquefois que les « grands principes » manquent singulièrement de souplesse.

Il advient quelquefois qu’ils soient prétextes, masques d’habitudes de pensée, de routine à laquelle on s’accroche, voire de paresse intellectuelle.

Les mots tournent autour

du trou noir

du silence ;

ils jettent un éclair,

juste un petit éclair

avant de s’évanouir.
P.Laranco.


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