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De la crèche à la Croix (1)

Publié le 21 janvier 2009 par Hermas
UN CRI… UNE GROTTE Nous naissons et nous mourons. Le Fils de Dieu fait homme, Jésus, lui aussi, est né et est mort. Mais il est né POUR mourir « quia ipse voluit », nous dit Saint Paul « parce qu’il l’a voulu ». Pour sauver de la mort, de la Mort éternelle, CEUX QUI LE VEULENT, les « hommes de Bonne Volonté ». UN CRI… au milieu de la nuit. DANS UNE CRECHE…dans les ténèbres de la nuit. UN CRI… dans l’obscurité qui recouvre le pays de la sixième à la neuvième heure. SUR UNE CROIX… à la neuvième heure. DANS UNE GROTTE… taillée dans le rocher. LA NAISSANCE… du Fils de Dieu fait homme. DANS UNE GROTTE L’AGONIE… au Jardin des Oliviers. DANS UN TOMBEAU … tout neuf, taillé dans le rocher. L’ENSEVELISSEMENT… du Fils de Dieu fait homme. ADAM, Le Nouvel ADAM. UN CRI, UNE GROTTE : tout le mystère de l’Incarnation et de la Rédemption tient en ces deux mots. Ma réflexion partira des textes bibliques, des données historiques fournies par les Pères et aussi des visions de Sainte Anne-Catherine Emmerich. Je citerai les textes bibliques en entier, sans me limiter à donner la référence, pour permettre au lecteur d’avoir une connaissance immédiate et complète de textes qui sont parfois mal connus. Dès le début de son Evangile, appelé Prologue, saint Jean nous présente le Deuxième Personne de la Trinité, le « Logos », le Verbe, la Parole Jean chapitre 1° 1.  Au commencement était le Verbe et le Verbe était avec Dieu et le Verbe était Dieu. 2.  Il était au commencement avec Dieu. 3.  Tout fut par lui, et sans lui rien ne fut.   Dans le Credo de Nicée-Constantinople, que nous récitons le dimanche et les grands jours de fête, nous proclamons ainsi notre foi dans le Verbe de Dieu, précisée par l’Eglise :   Je crois en un seul Seigneur, Jésus Christ, le Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles : Il est Dieu, né de Dieu, lumière, né de la lumière, vrai Dieu, né du vrai Dieu Engendré non pas créé, de même substance que le Père ; et par lui tout a été fait.    25 MARS DE L’AN VI AVANT L’ERE CHRETIENNE   Nazareth. Une jeune fille, Marie. Anne et Joachim ses parents qui l’ont obtenue dans leur vieillesse, Anne étant devenue stérile. Un Ange, Gabriel. Il apparaît à la jeune Marie. C’est l’Annonciation, dont saint Luc nous donne le récit : Luc chapitre 1° : 26.  Le sixième mois, l'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, du nom de Nazareth, 27.  à une vierge fiancée à un homme du nom de Joseph, de la maison de David ; et le nom de la vierge était Marie. 28. Il entra et lui dit : « Réjouis-toi, comblée de grâce, le Seigneur est avec toi. » 29.  A cette parole elle fut toute troublée, et elle se demandait ce que signifiait cette salutation. 30. Et l'ange lui dit : « Sois sans crainte, Marie ; car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. 31.  Voici que tu concevras dans ton sein et enfanteras un fils, et tu l'appelleras du nom de Jésus. 32.  Il sera grand, et sera appelé Fils du Très-Haut. Le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père ; 33. il régnera sur la maison de Jacob pour les siècles et son règne n'aura pas de fin. » 34. Mais Marie dit à l'ange : « Comment cela sera-t-il, puisque je ne connais pas d'homme ? » 35.  L'ange lui répondit : « L'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c'est pourquoi l'être saint qui naîtra sera appelé Fils de Dieu. 36.  Et voici qu'Élisabeth, ta parente, vient, elle aussi, de concevoir un fils dans sa vieillesse, et elle en est à son sixième mois, elle qu'on appelait la stérile ; 37. car rien n'est impossible à Dieu. » 38. Marie dit alors : « Je suis la servante du Seigneur ; qu'il m'advienne selon ta parole !»…   Au moment de ces paroles de Marie, qui accepte de devenir la Mère du Fils de David, la Mère du Fils du Très-Haut, qu’elle appellera du nom de Jésus, qui règnera sur la Maison de Jacob et dont le règne n’aura pas de fin, le Verbe de Dieu s’incarne dans le sein de Marie :   Et le Verbe s'est fait chair et il a habité parmi nous,   nous dit Saint Jean (chapitre 1, verset 14 a) Le Symbole de Nicée-Constantinople précise :   Pour nous les hommes, et pour notre salut, il descendit du ciel; Par l'Esprit Saint, il a pris chair de la Vierge Marie   et s'est fait homme    Il descend du Ciel… Il se fait homme… dans le sein virginal de Marie, « pleine de grâce » selon le salut que l’Archange Gabriel lui adresse. Le Verbe, la Parole de Dieu s’est incarnée, il habite désormais parmi les hommes, caché, le début de sa vie cachée : il restera en silence pendant neuf mois dans le sein immaculé de Marie, sa Mère, Vierge et Mère, Immaculée dans sa Conception, l’Immaculée Conception, Temple et demeure dignes de recevoir le Fils de Dieu en personne.      Le Verbe qui se fait chair…    L’Eternel, Créateur et Souverain Maître de toutes choses    Qui entre dans le temps    Prend une nature corporelle, la nature humaine, sauf le péché,    Se soumet aux lois de la croissance et du temps,    Aux limites de notre nature corporelle et mortelle :      Saint Paul écrit à ce sujet dans sa Lettre aux Philippiens (chapitre 2, versets 6-8    6. Lui, de condition divine, ne retient pas jalousement le rang qui l'égalait à Dieu. 7.  Mais il s'anéantit lui-même, prenant condition d'esclave, et devenant semblable aux hommes. S'étant comporté comme un homme, 8. il s'humilia plus encore, obéissant jusqu'à la mort, et à la mort sur une croix !   Il nous est difficile d’imaginer l’abaissement du Verbe, l’humiliation que représente l’Incarnation dans une chair mortelle, son dépouillement total qui aura son point culminant au moment de sa mort sur la Croix… « pour nous les hommes et pour notre salut ». C’est la « kénose », disent les spécialistes. L’Eternel, le Créateur qui s’incarne, devenant, dans le sein de la Vierge Marie, quelques cellules microscopiques, qui deviendront l’Enfant-Dieu… vrai Dieu et vrai homme, la Deuxième Personne de la très Sainte Trinité… Jésus.   « Et l'ange la quitta », nous dit Saint Luc, (chapitre 1°, verset 28 b). L’ange la quitte en ce sens qu’il n’est est plus visible à ses yeux humains. Mais toute la Cour Céleste est là, présente : le Ciel s’est déplacé sur la terre, le Ciel a pris demeure dans le sein virginal de Marie, dans le sein virginal qui a accueilli le Verbe de Dieu et qui abrite ainsi la Très Sainte Trinité. Devenue Tabernacle du Très-Haut, Temple de Dieu, en elle, les Anges chanteront sans cesse pendant ces neuf mois : « Sanctus, Sanctus, Sanctus », ce chant que le prophète Isaïe a entendu lors de vision de la Majesté de Dieu qui emplissait le Temple de Jérusalem (Isaïe, chapitre 6, verset 3) : « Saint, Saint, Saint est Yahvé Sabaoth Sa gloire remplit toute la terre »   Le silence du Verbe ? Certes, les oreilles humaines ne peuvent entendre ni ce chant des Anges, ni ces Paroles que le Verbe de Dieu dit alors à son Père au moment où il s’incarne dans ce sein virginal et que rapportent l’Epitre aux Hébreux, citant le Psaume 40 (chapitre X, verset 5-7, version des LXX)   5.  C'est pourquoi, en entrant dans le monde, le Christ dit : Tu n'as voulu ni sacrifice ni oblation ; mais tu m'as façonné un corps. 6. Tu n'as agréé ni holocaustes ni sacrifices pour les péchés. 7.  Alors j'ai dit : Voici, je viens, car c'est de moi qu'il est question dans le rouleau du livre, pour faire, ô Dieu, ta volonté.   Le Verbe de Dieu descend du Ciel, il vient chez les siens : désormais, il habite parmi nous… pour accomplir la volonté de Dieu : notre sanctification.   Mgr Jacques MASSON (à suivre)

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