Leçon N°2 : S'amuser avec les contrôles.
Les contrôles sont partout. On contrôle votre vue, votre alimentation, vos connaissances, votre identité...Les contrôles ont des buts variés. Vous garder en
bonne santé physique et mentale, vérifier qui vous êtes...
Et puis parfois, à la longue, tous ces contrôles vous horripilent. Vous sentez des petits picotements cutanés quand ils approchent. Votre pupille se dilate à
la vue d'un uniforme. Vous faites des bonds sur votre siège quand on vous demande votre ticket...Vous êtes à bout.
A quoi riment ces vérifications finalement ? Le service de bus de votre commune n'est pas rentable de toute façon alors pourquoi payer le ticket ? Et surtout
pourquoi payer un contrôleur qui va emmerder les gens du matin au soir sous prétexte que lui a autorité sur vous autres les usagers de bas-étage. Si on les écoutait on prendrai plus le bus -ou le
train, de toute façon c'est pareil. Tiens d'ailleurs ça ne serait pas une mauvaise idée de ne plus emprunter ces services pendant quelques temps. Juste assez pour que les molosses qui y travaillent
s'aperçoivent qu'ils gagneraient à être plus aimable.
On peut s'amuser avec les contrôles de différentes manière. Il y a la manière scolaire : insérer un mot ou plusieurs mots dans votre composition de droit : pourquoi
pas "pizza trois fromages" ? Cependant l'intérêt comique de cette dernière méthode est limité puisque vos petits camarades ne pourront pas en profiter. Pour cette démonstration nous préférerons
plutôt nous attarder sur le sabotage d'un contrôle de titre de transport.
Le chou rave, organe de contrôle de la société moderne.
Vous êtes dans le train par exemple, vous voyez au loin arriver notre ami à tous: le contrôleur. Vous devez vous mettre en condition immédiatement. Le moindre
sourire entraînerait des soupçons. L'agent s'avance inexorablement vers vous d'un pas lent mais décidé, l'oeil fier, le teint blafard des hommes qui occupent un emploi définitivement chiant.
-"Billet s'il vous plait" déclame t'il de la voie unisexe de dame SNCF.
Vous lui répondez en bredouillant que votre billet s'est volatilisé, vous l'aviez, puis d'un seul coup vous jouez de malchance et n'arrivez plus à mettre la main dessus.
Immédiatement son oeil s'éclaire d'un nouvel éclat. Il tient enfin un petit salopard de fraudeur. C'est son boulot de les arrêter. Sa moustache retombe d'un
coup sur sa bouche lui donnant l'air sévère qu'il affectionne tant. Une bosse naît sous sa ceinture. Dans sa caboche de petit nuisible raisonne la douce musique du sentiment de devoir accomplit
propre au chien de chasse ramenant une galinette cendrée.
Il commence à rédiger son procès verbal. Enfin c'est plus à l'ancienne avec un bic et un calepin. Non le fonctionnaire moderne est assisté. Dans sa sacoche se cache
un genre de caisse enregistreuse qui se fait un plaisir d'éditer une magnifique note. Le prix du tarif de bord est actuellement de 10 euros pour ceux que cela intéresse. A cela s'ajoutera bien sur
votre amende.
Vous le laissez profitez de sa joie. Le pauvre doit quand même beaucoup s'ennuyer dans son travail comme dans sa vie. Puis au moment ou son heure de gloire était
venue, qu'il allait enfin vous faire payer...Patatra. Vous sortez votre carnet de chèque pour payer et exhibez le ticket perdu.
Il lui reste le choix entre s'excuser d'avoir douté de vous ou se mettre en colère. Dans tout les cas il est ridicule. Il rentrera chez lui misérable, la queue entre
les jambes... De votre coté vous avez réussi à transformer un moment jadis pénible en bonheur intense.