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Benoît XVI et le négationniste

Publié le 23 janvier 2009 par Dominik89
On savait que Benoît XVI avait un net penchant rétrograde.Tags : Benoît XVI, Joseph Ratzinger, Benoît 16, Amen, film, cinéma, juifs, holocauste, Shoah, campde concentration, jeunesses nazies, monseigneur Lefèbvre, monseigneur Williamson, suédois, négationnisme, chambres à gaz, concile Vatican II Il avait à nouveau autorisé la messe en latin abandonnée depuis le concile de Vatican II. Il a multiplié les gestes en direction des catholiques orthodoxes (pour ne pas dire intégristes). Il songe sérieusement à béatifier le pape Pie XII qui n'a rien fait pour les juifs durant la Shoah. Certains l'accusant même de pire que ça comme dans le film de Costa Gavras : Amen !
Aujourd'hui, il fait plus fort encore en réintégrant quatre évèques traditionnalistes (pour ne pas dire intégristes) de monseigneur Lefèbvre. L'un d'eux, le Suèdois, monseigneur Williamson, vient de declarer qu'il n'y a eu que 300 000 juifs tués dans les camps de concentration et aucun dans les chambres, à gaz qui n'ont jamais existé !!!!
Certes, cette annonce a causé un certain émoi et retardé la réintégration, mais elle ne l'a nullement annulée.
On savait que Joseph Ratzinger avait été enrôlé dans les jeunesses nazies, mais on avait considéré qu'il était compliqué de faire autrement à l'époque. A la lumière de ces dernières décisions, on peut néanmoins se poser quelques questions...
Dominik


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LES COMMENTAIRES (5)

Par Angèle
posté le 24 janvier à 11:29
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Le Saint Père ne peut pas "réintégrer" la Messe en latin, tout simplement parce qu'elle n'a jamais été abolie. La véritable Messe de Paul Vi est en latin, en face de l'autel, avec communion dans la bouche. Mais ça, les fidèles ne veulent pas le savoir. Si vous voyez les Messes modernes auxquelles j'ai assisté et les propos tenus par certains prêtres, vous comprendriez pourquoi je ne vais plus qu'à la Messe de Saint Pie V. De plus, ma famille a perdu la foi à cause des abus de Vatican II, dont les "Messes" plus protestantes qu'autre chose (je peux faire cette comparaison pour avoir participer à des cultes protestants).

Par delphine 92
posté le 07 février à 00:19
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Ce que fait benoit 16 est une honte, réintégrer ou essayer de le faire un évêque qui tient des propos négocionnistes est intolérable, je suis catholique non pratiquante et je suis pour le devoir de mémoire.Si le public a mal compris comme le dis le premier commentaire pourquoi aucune émission de télévision n'a abordé en profondeur le sujet, pourquoi aucune somité de l'église catholique n'a pris la parole à une heure de grande écoute pour la défense du pape... si le pape ne revient pas sur sa décision, j'ai bien peur que son adolescence dans les jeunesses hitlériennes n'ai des réminiscences chez lui.

Par Matth
posté le 03 février à 14:22
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Voilà par exemple quelquechose de vraiment intelligent et de documenté qui j'espère éclairera un peu plus vos lecteurs que cet article étouffé d'idées préconçues qui déshonoreraient le plus pitoyable des comptoirs d'un café du Commerce:

Dans « Lettre ouverte à ceux qui veulent bien réfléchir... », Mgr Hippolyte Simon, archevêque de Clermont et vice-président de la conférence épiscopale française, demande:

« Qui avait intérêt à salir la réputation du Pape ? »

Je ne sais pas si je suis en colère ou si je suis malheureux : la vérité tient sans doute des deux. Mais trop, c'est trop, alors je dis : ça suffit ! Le déchaînement médiatique contre le Pape Benoît XVI, qui aurait

réintégré quatre évêques intégristes, dont un négationniste avéré, ne

relève pas de la critique, mais de la calomnie et de la désinformation.

Car, quoi que l'on pense des décisions du Pape, il faut dire, répéter et

souligner que ces quatre évêques n'ont pas été réintégrés. Et donc, Mgr

Williamson, dont les propos tenus à la télévision suédoise sont

effectivement intolérables, n'est toujours pas revenu au sein de l'Eglise

catholique et il ne relève toujours pas de l'autorité du Pape. Les

informations qui parlent de réintégration reposent sur une confusion grave

entre levée des excommunications et réintégration à part entière.

J'accorde volontiers mon indulgence à tous les journalistes et à tous les

commentateurs qui ont pu confondre, de bonne foi, la levée de

l'excommunication et la réintégration pure et simple. Les catégories

utilisées par l'Eglise peuvent prêter à équivoque pour le grand public.

Mais la vérité oblige à dire que, selon le Droit de l'Eglise, ce n'est pas

du tout la même chose. Si on confond les plans on devient victime de

simplifications qui ne profitent qu'à ceux qui veulent faire de la

provocation. Et on se fait complice, involontairement, de ces derniers. De

façon habituelle, le grand public est en droit d'exiger d'un journaliste

sportif qu'il sache distinguer, par exemple, entre un corner et un essai.

Pourquoi l'Eglise n'aurait-elle pas le droit d'avoir aussi son vocabulaire

« technique » et pourquoi devrait-on tolérer des approximations aussi

graves simplement sous prétexte qu'il s'agit de religion ?

Reprenons donc exactement ce qui s'est passé. Suite à l'élection du Pape

Benoît XVI, en Avril 2005, les évêques de la Fraternité Saint-Pie-X, fondée

il y a plus de trente ans par Mgr Lefebvre, ont demandé à reprendre le

dialogue avec Rome, mais ils avaient mis deux préalables : premièrement, la

libéralisation du Missel de 1962, ce qui a été fait par le motu proprio, en

juillet 2007 et, deuxièmement, la levée des excommunications.

Que signifie la levée des excommunications ? Pour prendre une comparaison

familière, je dirai ceci : quand Mgr Lefebvre est sorti, c'est-à-dire quand

il a désobéi en ordonnant quatre évêques malgré l'avis formel du Pape,

c'est comme s'il y avait eu, automatiquement, une barrière qui était tombée

et un feu qui s'était mis au rouge pour dire qu'il était sorti. Cela

voulait dire que si, un jour, il voulait rentrer, il faudrait qu'il fasse

d'abord amende honorable. Mgr Lefebvre est mort. Paix à son

âme ! Aujourd'hui, ses successeurs, vingt ans après, disent au Pape : «

Nous sommes prêts à reprendre le dialogue, mais il faut un geste symbolique

de votre part. Levez la barrière et mettez le feu au clignotant orange ! »

Le Pape, pour mettre toutes les chances du côté du dialogue, a donc levé la

barrière et a mis le feu au clignotant orange. Reste à savoir maintenant si

ceux qui demandent à rentrer vont le faire. Est-ce qu'ils vont rentrer

tous ? Quand ? Dans quelles conditions ? On ne sait pas. Comme le dit le

cardinal Giovanni Battista Re [préfet de la Congrégation des évêques], dans

son décret officiel : « il s'agit de stabiliser les conditions du

dialogue ». Peut-être que le Pape, dans un délai que nous ne connaissons

pas, leur donnera un statut canonique. Mais pour l'instant, ce n'est pas

fait. Le préalable au dialogue est levé, mais le dialogue n'a pas encore

commencé. Nous ne pouvons donc pas juger les résultats du dialogue avant

qu'il n'ait eu lieu.

Là-dessus, la veille du jour où devait être publié le décret du Cardinal

RE, voici qu'une télévision suédoise publie ou republie les propos

clairement négationnistes de l'un des quatre évêques concernés, Mgr

Williamson. Le Pape, quand il a donné son feu vert à la signature du décret

par le Cardinal pouvait-il connaître les discours de Mgr Williamson ? Très

honnêtement, je crois pouvoir dire que non. Et c'est en un sens plutôt

rassurant : c'est le signe que le Vatican n'a vraiment pas les moyens de

faire surveiller tous les évêques et toutes les chaînes de télévision du

monde ! C'est donc ici qu'il ne faut pas se tromper d'interprétation : que

signifie cette coïncidence entre la signature d'un décret, prévue pour le

21 Janvier, et donc connue de Mgr Williamson, et la diffusion des propos

télévisés du même personnage ?

Que chacun se demande : à qui profite le crime ? A qui profite le scandale

provoqué par des propos d'une telle obscénité ? La réponse me semble

limpide : à celui ou à ceux qui voulaient torpiller le processus inauguré

par la signature du décret ! Or, pour peu que l'on suive un peu ces

questions et les différentes interventions de Mgr Williamson depuis

quelques années, il est clair que lui ne veut à aucun prix de la

réconciliation avec Rome ! Cet évêque, dont je répète, qu'il n'a encore

aujourd'hui aucun lien de subordination canonique vis-à-vis de Rome, a tout

simplement utilisé la méthode des terroristes : il fait exploser une bombe

(intellectuelle) en espérant que tout le processus de réconciliation va

dérailler. Il fait comme tous les ultras de tous les temps : il préfère

laisser un champ de ruines plutôt que de se réconcilier avec ceux qu'il

considère comme des ennemis.

Alors je le dis avec tristesse à tous ceux qui ont relayé, - avec

gourmandise ou avec douleur-, l'amalgame entre Benoît XVI et Mgr

Williamson : vous avez fait le jeu, inconsciemment, d'un provocateur

cynique ! Et, en prime, si j'ose dire, vous lui avez offert un second

objectif qui ne pouvait que le ravir : salir de la pire des manières la

réputation du Pape. Un pape dont il se méfie plus que de tout autre, car il

voit bien que ce Pape ruine absolument tout l'argumentaire échafaudé jadis

par Mgr Lefebvre. Je ne peux pas développer ici ce point. Je ne fais que

renvoyer à un article que j'avais publié dans les colonnes du journal Le

Monde, l'an dernier, au moment de la publication du Motu Proprio : « Quand

je lis, un peu partout, que le Pape accorde tout aux intégristes et qu'il

n'exige rien en contrepartie, je ne suis pas d'accord : il leur accorde

tout sur la forme des rites, mais il ruine totalement leur argumentaire sur

le fond. Tout l'argumentaire de Mgr Lefebvre reposait sur une prétendue

différence substantielle entre le rite dit de Saint Pie V et le rite dit de

Paul VI. Or, réaffirme Benoît XVI, il n'y a pas de sens à parler de deux

rites. On pouvait, à la rigueur, légitimer une résistance au Concile si

l'on pensait, en conscience, qu'il existait une différence substantielle

entre deux rites. Peut-on légitimer cette résistance, et a fortiori un

schisme, à partir d'une différence de formes ? »2

Pour un fondamentaliste, et qui plus est, pour un négationniste forcené

comme Mgr Williamson, Benoît XVI est infiniment plus redoutable que tous

ceux qui font l'apologie de la « rupture » introduite par le Concile

Vatican II. Car s'il y a rupture, alors il est conforté dans son opposition

à la « nouveauté ». Mais celui qui démontre paisiblement que le Missel de

Paul VI, la liberté religieuse et l'œcuménisme font partie intégrante de

l'authentique Tradition Catholique, celui-là lui enlève toute

justification.

J'ai bien conscience qu'il faudrait développer mon argumentation. Que

chacun veuille bien me pardonner de renvoyer aux sites internet où tout

ceci est visible. Mais je souhaite surtout que chacun veuille bien se

méfier des provocations trop bien montées. Quant à ceux qui s'obstinent à

répéter que Joseph Ratzinger a servi dans les Jeunesses hitlériennes,

qu'ils veuillent bien relire le témoignage qu'il a donné à Caen, le 6 Juin

2004, pour le soixantième anniversaire du Débarquement en Normandie, et

qu'ils se demandent ensuite ce qu'ils auraient fait à sa place... Quand on

hurle un peu trop fort avec les loups d'aujourd'hui, on ne fait pas bien la

preuve que l'on eût été capable de se démarquer des loups de l'époque...

Reste un point qui est second mais cependant très grave : il faudra tout de

même s'interroger sur la communication des instances romaines lorsqu'il

s'agit de sujets aussi sensibles. Après la polémique de Ratisbonne (qui

mériterait elle aussi d'être démontée attentivement..), j'espère - mais je

me réserve d'en parler plutôt en interne - que les responsables de la Curie

vont procéder à un sérieux débriefing sur les ratés de leur communication.

Pour le dire d'un mot, voici comment j'ai vécu les choses : Mercredi 21

janvier, les milieux intégristes italiens, qui croyaient triompher,

« organisent une fuite » dans « Il Giornale ». Aussitôt le tam-tam

médiatique, se met en route. Mais nous, membres des conférences

épiscopales, nous ne savons absolument rien ! Et pendant trois jours les

nouvelles - erronées, qui parlent à longueur de journée de réintégration -

prolifèrent dans tous les sens comme un feu de brousse. Tout y passe.

Arrive alors la « bombe » de Mgr Williamson... Et c'est seulement samedi

matin, - trois jours trop tard ! -, que nous recevons le communiqué

officiel du Cardinal RE. Comment voulez-vous que nous puissions remettre le

débat sur des bases correctes ? Le Cardinal Ricard s'y est employé, de très

bonne façon, mais le feu était parti, et plus personne ne pouvait alors

entendre une parole raisonnable.

Maintenant que la poussière commence à retomber, essayons de reprendre

calmement nos esprits. Comme disait ma grand-mère : d'un mal Dieu peut

faire sortir du bien. Le mal c'est que le Pape Benoît XVI a une nouvelle

fois été traîné dans la boue par une majorité de grands médias, excepté,

Dieu merci, La Croix et quelques autres. Beaucoup de catholiques, et

beaucoup de gens de bonne volonté, sont dans l'incompréhension et la

souffrance. Mais le bien, c'est que les masques sont tombés ! Si le

dialogue continue malgré tout avec les évêques de la Fraternité Saint Pie X

  • sous réserve, bien sûr, qu'ils passent la barrière maintenant levée -, le

discernement pourra se faire, car tout le monde sait un peu mieux ce qu'ils

pensent les uns et les autres.

Pour conclure, j'ai envie de m'adresser aux fidèles catholiques qui

peuvent, non sans raison, avoir le sentiment d'être un peu trahis, pour ne

pas dire méprisés, en cette affaire : méditez la parabole du Fils prodigue,

et prolongez-la. Si le Fils aîné, qui avait d'abord refusé d'entrer dans la

fête, dit qu'il veut rentrer, allez-vous le refuser ??? Ayez suffisamment

confiance en vous-mêmes et en l'Esprit qui conduit l'Eglise, et qui a aussi

guidé le Concile de Vatican II, pour penser que la seule présence de ce

fils aîné ne suffira pas à étouffer la fête. Donnez à ce dernier venu un

peu de temps pour s'habituer à la lumière de l'Assemblée où vous vous

tenez...

  + Hippolyte SIMON,

  Archevêque de Clermont, vice-président de la Conférence des évêques de France
Par Matth
posté le 03 février à 09:38
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cet article et le commentaire d'Elisa 14 sont pathétiques. L'Eglise a un gros boulot de communication à faire avant qu'autant de contrevérités et d'absurdités ne disparaissent du web et des esprits. Pour info: les divorcés ne sont pas excommuniés, on a le droit de prier pour l'âme de Pinochet, surtout avec la vie qu'il a eu c'est surement pas inutile, les excuses aux musulmans c'était après le discours de Ratisbonne que personne n'a lu (sauf moi?) mais que tout le monde hue alors que le Pape lui-même citait un auteur et dénonçait immédiatement la violence du propos cité... Enfin bon, tout ça pour dire qu'il ne faut pas hésiter à vous documenter si vous voulez faire une critique constructive. A moins que le sentiment confus que l'Eglise est sans conteste dangereuse et pourrie suffise à nourrir votre argumentation.

Par Elisa 14
posté le 25 janvier à 20:55
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Benoit 16 a récemment dû présenter ses excuses aux musulmans, il provoque la colère et l'incompréhension des juifs, un de ses cardinaux a déclaré "ce n'est pas parce qu'une femme porte une jupe qu'elle a quelquechose dans la tête" Quand va-t-il s'arrêter ? Il excommunie les divorcés et laisse dire des messes extravagantes pour Pinochet... Il se place au-dessus de Dieu...

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