Alors que le Conseil fédéral est complètement dépassé par les conséquences d’une crise qu’il ne mesure même pas à sa juste mesure, qu’il échafaude des plans qui sont d’une taille et d’une intelligence aussi grande que celle qui serait nécessaire pour épousseter un vieux musée, alors que cette cacophonie va sans doute engendrer quelques mesurettes complètement décalées dans le temps car ne tenant aucun compte de l’urgence et du temps nécessaire à la concrétisation des effets futurs éventuels de ces trois gouttes homéopathiques, il est grand temps d’aller chercher là où il se trouve encore une partie de l’argent nécessaire à un véritable new deal modèle helvétique : en d’autres termes, il faut sans délai taxer lourdement les responsables de la crise.
Si on en trouve aussi sans doute parmi les politiciens sourds, aveugles, primaires et au cerveau peu développé, ce sont avant tout les banquiers de tous poils qui ont participé au casino géant depuis des années en s’en mettant plein les poches sur un commerce général de non-valeurs.
Face à une crise différente mais qui dépassera en conséquences et en durée celle de 1929, le temps est venu de faire en sorte que le peuple qui n’est en rien responsable de ce qui arrive (sauf pour avoir cru une nouvelle fois, dans sa majorité, que les politiques travaillaient vraiment) n’en paye pas plus les conséquences.
A celà un remède immédiat: une nouvelle mouture du défunt IDN (impôt de défense nationale), appliqué uniquement aux banques et sociétés financières.
On se rappelle que le fameux IDN, devenu impôt fédéral direct, devait en principe demeurer provisoire et soutenir, comme son nom l’indiquait, l’effort nécessaire à la défense et la reconstruction du pays après la période 1939 1945.
Depuis il est resté un impôt direct permanent, comme c’est toujours le cas en Suisse avec les impôts provisoires…
S’agissant de la crise actuelle, il convient d’aménager les dispositions constitutionnelles et légales en urgence pour prévoir un impôt en une ou plusieurs tranches annuelles reposant sur les bénéfices distribués aux actionnaires des banques durant les 5 dernières années précédant la crise, soit depuis le début des années 2000.
Une taxe simple et claire à prélever, portant en fait sur ceux qui se sont enrichis à un point tel que l’économie mondiale en a pris un très sale coup uniquement par leur faute. Les dizaines de milliards de francs de dividendes versés pendant les années en question sont faciles à reconstituer : ils sont connus au centime près par les sevrices fédéraux de l’impôt anticipé: que l’on décide donc de prélever ne serait que 25 % de ces sommes, et l’effort de reconstruction de l’économie viendrait alors vraiment de ceux qui ont cassé le jouet général.
En justice civile, le responsable des dégâts doit payer. En justice politique et tout simplement morale, le principe de réparation est courant aussi.
Sauf que dans le cas présent, les dispositions légales touchant les banques devraient être d’exception, n’autorisant aucun recours et surtout permettant la confiscation à titre provisoire, comme une sorte de prise de guerre, de tout bien leur appartenant.
Gageons qu’avec un tel système, non seulement le peuple y gagnerait, mais le banquier standard à tête vide et dents longues changerait durablement son comportement de tous les jours
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