
je dis je fais je te regarde et je m'approche
je touche et si ma main remonte
dans tes cheveux
c'est que le noir m'attire.
Je dis je fais je te regarde et j'imagine
que sur ta route peau de soie
les voyages seront tragiques
sans assistance et sans retour.
je dis je fais j'y laisserai sans doute
le peu de raison qu'il me reste
et porterai plus haut encore
les fils d'émois que patiemment je tisse.
Je dis je fais tout ça en navigant
sur tes courants épidermiques
bien loin des routes acceptées
candidat unique au naufrage.
...bon sang, mais qu'est ce que l'aventure est belle !
je dis je sais... que tu n'es pas à raisonner, qu'il n'y a rien à perdre à se laisser glisser sans décider du cap.
Je dis je sais... que l'eau est claire, et chaude, que dans la poche tout est filtré, que l'on sait dèjà tout puisqu'au final il ne restera rien. Alors il n'y a plus rien à dire, il n'y a qu'à laisser dire et laisser faire.
