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On ne parle que de la crise, il parait que les grands magasins ont réalisé de très mauvais chiffres en décembre. Et pourtant, lorsque l'on se promène dans la rue, le samedi après-midi, rien ne parait avoir changé. Toujours autant de monde à la Rhumerie du boulevard Saint-Germain où il faut faire la queue pour avoir une table. Et, toujours la même négligence dans certains commerces comme j'ai pu l'observer du coté de la rue de l'Abbaye et de la rue de Seine. A la recherche de tissus pour recouvrir deux fauteuils, je suis allé rendre visite aux commerçants installés autour de la place Furstemberg, où on les trouve en nombre. Je suis d'abord entré chez Rubelli. Beaucoup de monde dans le magasin, beaucoup, beaucoup, j'y suis resté une vingtaine de minutes à regarder les tissus. Aucune vendeuse n'est venue me proposer son aide. Je vais ensuite chez Manuel Canovas. Le magasin est vide, trois vendeuses bavardent, se plaignent des clients qui les sollicitent, qui cherchent à retenir leur attention. Je regarde quelques minutes les tissus, aucune ne se dérange. Je sors, personne ne me salue. Je me rends ensuite dans deux autres boutiques où l'accueil est de la même veine. Je termine ma promenade, avec Pierre Frey. Il est 18h20. La boutique ferme normalement à 18h30, mais la porte est déjà close. Je frappe à la vitre une première fois, pas de réponse, j'insiste, une vendeuse vient m'expliquer, avec le sourire, qu'elle a des paperasseries à faire et qu'elle a donc décidé de fermer plus tôt. C'est à croire que tous ces commerçants n'ont pas besoin de clients, comme si la crise ne les avait pas encore frappés.