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Accusée d'ivresse... à cheval

Publié le 25 janvier 2009 par Chantal Doumont

Accusée d'ivresse... à chevalAccusée d'ivresse... à cheval

Les cow-boys doivent éviter de fêter un peu trop fort à Saint-Tite s'ils souhaitent enfourcher leur monture. Une résidente de Saint-Narcisse l'a appris à ses dépens. Elle a reçu un billet d'infraction de 100 $ (75 $ plus les frais) pour conduite avec les facultés affaiblies ... d'un cheval. Mais Kathy Gauthier soutient qu'elle n'était pas en état d'ébriété et elle conteste cette amende en cour municipale.

Mme Gauthier a été interceptée dans la cour de l'église, vers 1h30, dans la nuit du 6 septembre. Un citoyen a avisé deux policiers qu'un cheval était excité et que sa cavalière semblait en état d'ébriété. Mais Mme Gauthier raconte que son conjoint, qui se promenait aussi à cheval, venait juste de passer près d'elle. Le cheval de Mme Gauthier a donc tenté de le suivre, mais cette dernière l'en a empêché, ce qui explique pourquoi, selon elle, sa monture était énervée. Des policiers sont donc venus la voir. «Les policiers m'ont demandé de m'en aller, de retourner à mon campement. Je leur ai répondu qu'il n'y avait pas de problème.»

Les agents n'ont pas consulté ses papiers, mais ils lui ont demandé son nom et son adresse. Ils l'ont ensuite laissée repartir sans l'avertir qu'elle se verrait remettre une amende. Elle a eu donc toute une surprise en recevant un billet d'infraction par la poste environ un mois plus tard. «Si je méritais un ticket pourquoi ne m'ont-ils pas escortée? Ils m'ont laissée repartir avec mon cheval dans la ville parmi tout le monde», s'étonne la dame.

Elle se demande comment les policiers ont pu déterminer qu'elle avait les facultés affaiblies puisqu'ils ne lui ont pas fait subir l'alcootest ou d'autres tests comme marcher sur une ligne droite. Elle n'avait pas non plus d'alcool en sa possession. Elle affirme avoir bu deux ou trois bières dans les heures précédant son interception. Dans leur rapport, les policiers ont écrit qu'elle avait la bouche pâteuse, un débit lent, les yeux rougis et qu'elle sentait l'alcool.

Mme Gauthier et son conjoint, Martin Cazes, ne manquent pas un Festival western depuis plusieurs années. Jamais ils n'avaient entendu parler d'un tel règlement. «Tout le monde est surpris même ceux qui n'ont pas de cheval.» Sa cause sera entendue la semaine prochaine. «J'ai décidé de le contester par principe. C'est une amende de 100$. Ce n'est pas pour l'argent que je le fait, c'est par principe.»

C'est le règlement sur la gestion des événements spéciaux de la Ville de Saint-Tite qui fait mention de cette interdiction. Il est en vigueur pendant le Festival western. «Avec les chevaux à travers la foule, on veut s'assurer que la personne qui contrôle le cheval ne soit pas en état d'ébriété. On veut sécuriser la population et les visiteurs, c'est tout à fait normal», explique Pierre Massicotte, directeur général de la Ville de Saint-Tite.

Ce n'est pas une nouvelle disposition, mais à la Ville de Saint-Tite, on n'était pas en mesure de dire combien de personnes ont déjà écopé d'un tel billet d'infraction. «Ce n'est pas courant», note toutefois M. Massicotte. Ce dernier n'a jamais eu connaissance d'un incident impliquant un cavalier en état d'ébriété au Festival. Mais il est vrai que certains cow-boys abusent de la bouteille pendant cet événement. «J'ai déjà vu un gars qui avait de la misère à tenir sur son cheval», raconte Mme Gauthier.

Marie-Eve Lafontaine

Le Nouvelliste


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