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Top 3 des champions de la semaine 75

Publié le 17 août 2007 par Nico2312
Un champion de poids écrase de tout son talent le classement de cette semaine, ne laissant aux autres, pourtant loin d’avoir démérité, que de miettes. Certes la gauche est absente de ce podium, mais la rentrée du PS à la fin du mois devrait sans nul doute lui permettre de faire son grand retour sous peu.
1/ André Santini
On connaissait le penchant du maire d’Issy-les-Moulineaux pour les petites phrases, pas toujours du meilleur goût, dans la salle des Quatre Colonnes lorsqu’il était député. Depuis qu’il est secrétaire d'Etat à la Fonction publique (en dépit d’une mise en examen pour "détournement de fonds publics et prise illégale d'intérêt") il est monté en gamme et obtient une bien méritée médaille d’or pour sa sortie outrancière sur les fonctionnaires. Il faut dire qu’il s’est lâché en affirmant qu’il n’est "pas normal que 24% de la population active soit fonctionnaire". Mieux, le (sous) ministre se veut presque rassurant et assure que grâce au papy-boom il n’y aura "pas de plan social, on ne licencie personne. Personne n'a à s'inquiéter. Simplement, on a dit, on ne remplacera qu'un sur deux". Pas de doute, il connaît bien ses dossiers pour oser évoquer l’hypothèse d’un plan social, tout simplement impossible de part les statuts (bah oui, Dédé, y a trois fonctions publiques, donc trois statuts…).
Pour mémoire rappelons que depuis la fin de ses études, ce bouffeur de fonctionnaires est payé par… l’Etat en tant que maître de conférences, puis d’élu. Au niveau cohérence intellectuelle on a connu mieux, à moins que nous n’ayons rien compris et que tout cela ne soit qu’une bonne grosse blague (une peu grasse, mais n’oublions que c’est sa marque de fabrique) de l’homme au cigare…
2/ Bernard Debré
Dans la famille Debré, je demande le frère. En une sortie, Bernard rejoint Jean-Louis au panthéon de la politique ; alors qu’il avait refusé de se soumettre aux primaires UMP pour l’investiture à la mairie de Paris, il se permet aujourd’hui de demander ni plus ni moins à la candidate investie par son parti de lui laisser sa place : "je veux l'investiture. Il faut que Françoise de Panafieu se retire et que l'Elysée pèse en ma faveur. De toutes parts, et notamment à l'Elysée, ce qui se dit, c'est que Françoise de Panafieu n'a aucune chance". Vomir ainsi sur le vote des militants fallait oser, Debré l’a fait !!!
Mais, il ne devrait s’arrêter en si bon chemin : pendant qu’il y est il devrait refuser de soumettre au vote des Parisiens et ensuite demander au maire élu de lui laisser la place !!!
3/ Serge Dassault
Le propriétaire du Figaro, par ailleurs parlementaire UMP (comme mélange des genres c’est déjà pas mal…), a une conception particulière du rôle de la presse. Il le prouve une nouvelle fois, puisque selon lui "il y a une chose que les journalistes oublient, c'est que quand quelqu'un met de l'argent ce n'est quand même pas pour laisser faire n'importe quoi".
Peut-être parce que quand les rédacteurs écrivent directement ce que leur dictent les actionnaires ce n’est plus du journalisme, mais la comm… D’ailleurs Serge Dassault, qui se demande "pourquoi la liberté de parole est aux journalistes et pas aux actionnaires", devrait peut-être transformer ses journaux en agence de comm : la convention collective est moins contraignante en matière de déontologie et de licenciement…

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