La hierarchie sportive selon la H Cup, ou quand il vaut mieux être deuxième que…deuxième

Il ne s’agit nullement de remettre en cause le fiasco des clubs français lors de l’édition en cours de la coupe d’Europe de Rugby, lesquels, hormis le miraculé Stade Toulousain, ont vu sportivement leurs ambitions s’échouer sur les rives brumeuses de leurs rivaux britanniques.

L’organisation de la compétition doit en revanche être montrée du doigt tant elle évoque les imbroglios incohérents des coupes du monde de foot des années 80.

Vingt quatre équipes sont à l’origine réparties dans six poules de quatre. Les huit qualifiés pour les ¼ de finales sont logiquement les six équipes ayant terminé premières de leur groupe, ainsi que les deux « meilleures deuxièmes » de chacune de ces mêmes poules.

Comment peut-on imaginer pire iniquité sachant que ces fameux deuxièmes ne se départagent ni en s’affrontant directement ni même en ayant affronté les mêmes adversaires ?

Il s’agirait en fait de comparer les temps de deux coureurs cyclistes sur deux parcours différents dont l’un est plat et l’autre en montée.

Une équipe peut ainsi être meilleure qu’une autre classée deuxième sans être premiere et une autre moins bonne qu’une deuxième sans être troisième. Inventons donc la notion du premier et demi tant qu’on y est.

C’est ainsi que le Stade Français et Sale notamment sont aujourd’hui éliminés sans avoir démérité et malgré leurs deuxièmes places, mais ces deux clubs se sont frottés à Llanelli, l’Ulster ou Clermont tandis que d’autres s’amusaient aux dépends de Calvisano ou Trevise.

Sachant que sept équipes, soit la moitié du Top 14 sont qualifiées pour la H Cup, (une sélection impitoyable), ne pourrait on pas résoudre ce problème en réduisant la représentation française et anglaise et en limitant le nombre d’équipes engagées à seize ?

Matthieu