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11 000 morts par an par maladies nosocomiales !

Publié le 28 janvier 2009 par Gezale
Une discussion avec un ami, ce matin, m'a conduit à m'intéresser au bilan annuel des maladies nosocomiales dans les hôpitaux publics français. J'ai été effaré par les données trouvées sur des sites fiables. Je dois, en effet, faire attention à ne pas m'égarer sur des sites fantoches ou fantaisistes.
En 2006, 100 000 malades ont contracté une maladie nosocomiale à l'hôpital. 11 000 d'entre eux en sont morts « soit l'équivalent d'un Airbus qui s'écrase chaque semaine » commente Henri Dubost, de Novopress. Si on compare ce chiffre à celui des morts sur les routes (8 000) on constate que notre Président devrait s'attaquer à ce fléau et faire diminuer les risques dans des lieux utilisés par des personnes animées d'un objectif : soigner. Et si possible, guérir. Mais l'amélioration du fonctionnement (et de l'accueil) de l'hôpital public aurait des conséquences financières évidentes à comparer avec les recettes des radars automatiques (ou non) qui pompent les points et l'argent de l'automobiliste moyen, celui qui roule à 91 Km/heure au lieu de 90 ! En 2007 on estime les recettes des radars à 660 millions d'euros !
Que peut-on faire pour lutter contre les maladies nosocomiales, ces maladies que l'on contracte à l'hôpital ? Se laver les mains des dizaines de fois par jour, changer de gants aussi souvent qu'on change de patient, désinfecter les chambres, les espaces «soignants», les blocs, les salles de réveil…mettre au point des procédures de prévention contraignantes, renouveler les vêtements et les chaussures, inviter les visiteurs à accomplir certaines actions…C'est compliqué, c'est certainement cher, en argent et en temps, mais face à un tel bilan annuel (qui ne va pas en s'améliorant) les politiques, les médecins, les infirmières et les aides-soignant(e)s devraient faire de la lutte contres ces maladies une priorité sanitaire nationale.
Nous avons tous eu dans notre famille un père, un neveu, un enfant, une cousine…que sais-je, victime d'une maladie nosocomiale. Face aux résistances des antibiotiques, certaines maladies sont d'ailleurs impossibles à guérir d'où ce taux de mortalité très élevé. L'hôpital public mérite plus et mieux.

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